Ruth Porat rejoindra Google en mai prochain comme nouvelle directrice financière. Pour attirer cette perle, la firme de Mountain View n’y est pas allée avec le dos de la cuillère (fut-elle en argent !). Elle a ficelé un beau pactole de 70 millions de dollars, 5 millions à la signature et 65 millions via un système d’actions gratuites restreintes d’ici à 2019. Pour son argent de poche, la future argentière du moteur de recherche recevra un salaire annuel de 650 000 dollars.

C’est là une sacrée amélioration pour la « pauvre » Ruth Porat qui n’avait touché que 40 M$ en quatre ans – toutes rémunérations confondues – selon Bloomberg. Ruth Porat était directrice financière de Goldman Sachs chez qui elle travaillait depuis 1987.

Selon le spécialiste des marchés financiers Marc Fiorentino, interrogé par BFM, cela traduit plusieurs tendances :
– la montée en puissance du secteur des technologies qui attirent désormais plus que les secteurs de la finance ;
– la nécessité pour les géants du Web de répondre aux attentes des marchés financiers. Il ne suffit plus d’être cool.
– Google qui se présente depuis ses débuts comme une entreprise différente est soumise aux mêmes règles.

Parmi les autres commentaires en vrac :
– La folie des secteurs financiers dans le versement de rémunérations incongrues s’étend aux secteurs des technologies ;
– On pensait avoir atteint des sommets. Ils en cachaient seulement d’autres.
– Carlos Ghosn qui devrait recevoir un « package » de 7,2 millions d’euros au titre de l’année 2014, soit un triplement par rapport à 2013, devrait demander un supplément.