L’annonce au mois de novembre de discussions en cours entre Proservia et Atos concernant la cession par cette dernière de l’activité WSDS avait suscité des craintes chez les 847 salariés concernés.

Le 20 novembre une partie d’entre eux débrayait répondant ainsi à l’appel de l’intersyndicale CGC, CGT et Unsa. Le délégué syndical CGT, Kenneth Brace, estimait alors que la cession se traduirait  » par des suppressions de postes et des conditions de travail détériorées « .

 

Ce mouvement n’avait pas empêché les négociations de se poursuivre. La grande inconnue restait alors le prix de cession. Finalement celui-ci a été fixé à un euro symbolique. Un prix qui suscite à nouveau la colère des syndicats qui estiment que la branche dédiée au support aux utilisateurs et à la maintenance informatique s été bradée alors qu’elle rapporte 53 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.

 » Nous avons aussi découvert que Proservia a créé une coquille vide juridiquement dans laquelle ils vont mettre les 847 salariés qui vont continuer à travailler en tant que prestataires pour Atos « , a indiqué le syndicaliste à l’AFP.

Il estime que certains de ces salariés pourront être licenciés au terme de l’engagement de maintien d’emploi de trois ans lié à la cession. Il s’étonne que le personnel n’ait pas été transféré directement chez Proservia.

La direction a expliqué qu’elle avait fait ce choix afin de maintenir le budget des oeuvres sociales du CE au même niveau que chez Atos,

Un argument qui ne convainc pas l’intersyndicale qui appelle à un nouveau rassemblement jeudi devant le siège de la SSII à Bezons (Val-d’Oise) et sur les sites WSDS de Bordeaux, Grenoble, Lyon et Seclin (Nord) afin d’exiger l’abandon du projet

 

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