Le big data devrait changer la conduite des affaires comme l’a fait, en son temps, Internet dans les années 90. C’est ce que révèle l’enquête « Big Success with Big Data » réalisée par le cabinet Accenture.

92 % des entreprises[1] interrogées sont satisfaits des résultats obtenus avec des projets de big data et 94 % ont le sentiment que l’implémentation d’une application big data a répondu à leurs attentes. Dans ce concert de quasi-unanimité, les grandes entreprises sont, sans grande surprise, aux avant-postes et les plus convaincus de cette nouvelle génération d’outils d’exploitation des données. Toutefois, même les entreprises de taille moyenne (entre 250 et 500 M$ de chiffre d’affaires annuel) sont convaincus que le big data est une réponse pour soutenir une stratégie et atteindre des objectifs tels que générer de nouveaux revenus, développer de nouveaux produits et services ou améliorer l’expérience utilisateur. Parmi ces objectifs aussi divers, les décideurs interrogés considèrent que c’est au niveau de la gestion de la relation clients (63 %) que le big data aura l’impact le plus important d’ici à 5 ans.

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Pour l’heure, ce sont les grandes entreprises qui semblent être en mesure de tirer le meilleur parti du big data et l’enquête énonce les raisons suivantes :

– Une meilleure compréhension du big data, des technologies et des solutions, et de la valeur que l’on peut en tirer ;
– Une focalisation très attentive sur les applications possibles et sur les résultats attendus ;
– Une mise en œuvre des budgets et des ressources adéquate ;
– Une bonne compréhension de l’importance de cette nouvelle vague technologique et de sa capacité à transformer l’entreprise en profondeur.

En tous cas, plus de la moitié des décideurs interrogées (89 %) pensent que le big data va révolutionner la manière de conduite des affaires de la même manière qu’Internet l’avait fait en son temps dans le milieu des années 90. De toutes façons, le big data ne serait pas un choix mais une ardente obligation car près de 8 entreprises sur 10 pensent que si elles ne font appel au big data, elles perdront en compétitivité et pourraient même disparaître.

Malgré cette appréciation positive du big data, l’enquête dresse une liste significative de difficultés qui pourrait ralentir la mise en place de nouveaux projets au premier rang desquels les entreprises ont des définitions différentes. Parmi les autres freins, les décideurs interrogés mentionnent le manque de compétences sur les outils et les projets, des questions liés à la sécurité et un manque. Concernant le manque de compétences, M.C. Srivas, CTO et co-fondateur considère que le niveau de compétences nécessaires à la mise en œuvre est exagéré (M.C. Srivas, MapR : « hadoop va devenir le standard des données ») On remarque qu’il n’y a là rien de très différent de ce que l’on peut observer lors de la diffusion de toute nouvelles technologies. Plus d’une entreprise sur trois pensent que le big data nécessite des investissements très importants et une proportion comparable estime que les résultats en matière de réduction de coûts peuvent être très élevés.

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L’expression big data pourrait aisément être remplacé par any data dans la mesure où toutes les données peuvent être utilisées et mises dans la grande marmite d’un projet : les données structurées traditionnelles, les réseaux sociaux, les vidéos, les données de géolocalisation, celles produites par l’Internet des objets. Bref, aujourd’hui tout objet est une source potentielle de production de données. « Aujourd’hui, la moindre canalisation d’eau sont à terme des sources de données considérables ».

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[1] Le cabinet Accenture a interrogé des DSI, des directeurs généraux, des responsables marketings, des responsables de la transformation numérique d’entreprises réparties dans 19 pays.