BT va supprimer 4.000 emplois dans le monde, soit un peu moins de 4% de son effectif, essentiellement au sein de l’entité Global Services, des fonctions groupe, des équipes technologiques et du back office. Le Britannique espère ainsi économiser 300 millions de livres d’ici deux ans. A l’origine de ce dégraissage : des irrégularités financières au sein de la filiale italienne de l’opérateur (les résultats de cette dernière ont été surestimés pendant plusieurs années) qui ont débouché sur une dépréciation d’actifs et des coûts, notamment d’enquête, d’un total de 528 millions de livres ainsi qu’une activité moins bonne que prévu au sein de la division Global Services. BT a d’ailleurs entrepris un « examen stratégique » de l’entité afin de rendre celle-ci moins dépendante du réseau physique de l’opérateur et plus orientée vers le digital et le cloud. Un nouveau directeur exécutif, Bas Burger, sera nommé à sa tête le 1er juin en remplacement de Luis Alvarez, démissionnaire.

Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre a grimpé de 10% sur un an pour atteindre 6,12 milliards de livres, grâce à l’intégration de l’opérateur mobile EE dans les comptes (acquis auprès d’Orange et de deutsche Telekom). En revanche, le bénéfice avant impôts a chuté de 48% à 440 millions de livres. Toujours grâce à l’acquisition d’EE, le chiffres d’affaires annuel a progressé de 27% à 24,06 milliards de livres, le bénéfice annuel plongeant de son côté de 19% à 2,35 milliards de livres. Pour l’exercice en cours, l’opérateur table sur des revenus stables.

Tirant les conséquences de ces difficultés, le comité des rémunérations du conseil d’administration a décidé de ne pas attribuer de bonus au CEO, Gavin Patterson, et à l’ancien directeur financier (qui a quitté la société l’an dernier), Tony Chanmugam. Le premier voit ainsi sa rémunération annuelle 2016 ramenée de 5,28 millions de livres à 1,35 millions de livres (-74%), le second devant se contenter de 258.000 livres contre 2,80 millions de livres en 2015.

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