L’éditeur a refondu toute son offre d’outils pour l’adapter aux méthodes agiles. Objectif: fournir une  plateforme pour créer des applications facilement modifiables et assurer une livraison continue.

« Pendant les travaux, la vente continue » ; c’est un peu le leitmotiv du Continuous delivery. « Ne pas bloquer la chaine de fabrication ou la vente en ligne sur des sites Web, c’est absolument stratégique » et c’est ce qui motive l’utilisation des méthodes de développement modulaires. Qu’elles s’appellent « Méthodes Agiles », « Continuous delivery », « scrum & Co », il ne se passe pas de journées où les développeurs ne reçoivent dans leurs boîtes aux lettres une annonce de nouveaux produits de développement ouverts au travail collaboratif, dans le Cloud.

Mais il ne s’agit souvent que de services ou de modules. Là, c’est autour de CA Technologies (ex Computer Associates) de faire la promotion de ses outils de créations d’applications dits de « Continuous delivery ». Il s’agit d’une grande plate forme de développement modulaire qui se rapproche de celles de Microsoft et d’IBM. L’objectif prioritaire est de réduire les problèmes habituels de retards de livraison et de décalage entre les objectifs et le code obtenu. La plateforme Devcenter de CA comprend des solutions de virtualisation de services, d’automatisation, de déploiement de nouvelles versions et des outils de validation et de supervision en continu. Installée dans le cloud, la nouvelle offre de CA repose essentiellement sur trois suites de logiciels : Release automation, Pathinder et Datafinder.

Un panoplie pour la création d’Apps mobile

Dans le seul domaine des applications pour mobiles, CA propose aussi une suite complète de quatre logiciels : un portail de développement et de publication ( L7 api portal), une passerelle pour sécuriser les échanges (L7 Mobiles Access Gateway), un simulateur pour les tests fonctionnels (L7 test for mobile e), un second simulateur plus destiné aux utilisateurs ( Lisa service virtualisation). Les outils proposés par CA se destinent en priorité aux grands groupes qui disposent de structures avancées de développements. Mais de nombreuses SSII qui travaillent sur des sites web de tailles moyennes y voient un bon moyen d’unifier les travaux de leurs sous-traitants et de tester les évolutions des applications, en mode virtualisé. Pour CA Technologies, cette véritable révolution du développement logiciel va s’accentuer avec la transformation digitale des entreprises qui réclamera des méthodes agiles. L’outil de création d’applications permet de répondre aux quatre contraintes habituelles : l’automatisation des tests, la livraison des applications dans les délais, la correction rapide des modules en fonction des tests et la gestion des performances.( voir dessin ci-

dessous)Continuous_Delivery_process_diagram

Une remise en cause du mode de fonctionnement

Cela fait un bail que les méthodes « traditionnelles » sont sur la sellette. En général, dans le contrat au forfait, on se donne pourtant les moyens de corriger le tir en cours de route. Selon un mode « classique », le prestataire attend généralement du client, sur un projet très détaillé, une expression précise des modifications des projets. Le plus dur, du fait de l’évaluation approximative du travail en terme d’heures de développement, est d’effectuer un devis précis sur les travaux à effectuer.  Celui ci est souvent proposé par tranche « validée » du besoin en amont de la réalisation finale. Dans ce cas, sitôt les détails du projet signés et acceptés par le client, l’équipe de réalisation peut prendre le temps nécessaire pour le développement. Lorsque tout se passe bien, le développeur attend les retours du client pour valider ensuite la recette. Cette méthode de développement dite séquentielle et prédictive, en cascade ou en V, est à la base d’un effet dit de « tunnel » qui est souvent une source de conflits. Entre le jour de l’expression des besoins et la date de remise des travaux, beaucoup de paramètres changent et en particulier les interlocuteurs.

Le succès des nouvelles méthodes

L’objectif des méthodes dites « agiles » est justement d’impliquer au maximum le client ou le service interne ( image), à qui est destiné le logiciel afin de réduire au maximum l’espace entre l’objectif du code de départ et la réalité. Avec le cloud et le travail collaboratif, on arriverait a réduire les conflits qui peuvent exister, déjà, au sein même de l’équipe de développement. Pour cela, il faut des outils qui soient très malléables afin d’offrir une grande réactivité aux demandes.methode-agiles-580x360Tous les chefs d’équipes doivent raisonner davantage « produit » que « projet » pour éviter de se perdre en route et passer plus de temps sur l’emballage du projet que sur le produit lui-même » répètent les professeurs de méthodes agiles dans les Moocs. L’objectif est toujours d’éviter le déphasage entre l’expression du besoin et l’application réalisée. Au-delà du simple objectif de conserver ses clients, les société de services ou les services de développement interne apprécient « la livraison continue » car elle limite la taille des conflits aux seuls modules livrables . Le Cloud, dans un sens, peut aussi éviter les orages dans les équipes de développements.