Lors de sa conférence Synergy à Los Angeles, la conférence organisée par Citrix dédiée à la convergence des modes de travail mobiles et des services en mode cloud, Citrix a dévoilé sa nouvelle stratégie pour l’entreprise mobile.

Avec l’avènement du Cloud Computing, les modes de travail mobiles évoluent et les entreprises qui vendent la virtualisation ne cessent de la remettre en scène dans de nouvelles formules. Citrix propose ainsi désormais des « espaces de travail » et des outils de collaboration virtuels » dans une suite baptisée « Workspace Suite ». Son PDG, Mark Templeton, (notre photo d’ouverture) en a fait l’ouverture.Citrix-Synergy-2014-300x165

Cette offre logicielle s’oppose directement à celle de VMware et précisément à son programme de gestion des clients virtuels, Horizon. Citrix propose d’ailleurs aux clients de son concurrent 50 % de réduction sur ses tarifs, un clin d’œil à VMware qui avait fait une offre similaire lors du lancement de la version 6 de son logiciel Horizon, il y a à peine un mois. Eric Debray de Cisco, partenaire de Citrix, sur son blog, résume bien l’enjeu actuel du poste de travail. : « L’enjeu n’est plus la virtualisation du poste de travail en elle-même mais la possibilité de retrouver un environnement de travail adapté à l’endroit où l’on se trouve et à l’équipement que l’on utilise pour travailler (PC, smartphone, tablette…). Nous sommes passés d‘une logique de réduction de coûts à une logique d’efficacité de l’utilisateur ».

HTML5  , synonyme d’ouverture des applications

XenMobile 9 de Citrix se présente donc pour sa part comme une suite de « gestion de la mobilité » pour les applications, les données et les périphériques. XenMobile est aussi en concurrence directe avec l’AirWatch de VMware. XenMobile 9 propose de sécuriser les données en mouvement grâce une authentification plus rapide. Xen Mobile prend en compte à la fois les postes sous Windows 8.1 et les postes de travail Windows Phone 8.

Les autres logiciels vedettes de Citrix, les XenApp 6.5 et XenDesktop 5.5 ont été mis à jour et le container maison, le Citrix Receiver, est devenu compatible HTML 5 afin qu’il puisse fonctionner sur tous les mobiles ainsi en particulier le système d’exploitation Chrome de Google. Pour une toute première fois, Google était le premier sponsor de la manifestation et présentait dans des petites salles de réception, en petit comité, les toutes nouvelles générations de chromebooks de Dell, HP, Acer, Toshiba et Samsung. Il y faisait des démonstrations d’accès à des applications et des données d’entreprise basées sur Windows via justement le Citrix Receiver pour HTML5. Pour les observateurs, c’est bien la première fois que l’on voyait Google présenter les chromebooks de cette manière sur le registre « comment améliorer à moindre coût, la sécurité d’accès aux bureaux de Windows ».  Un pied de nez à Microsoft qui ne cesse de répéter sans cesse qu’Android, l’OS des mobiles proposé par Google est le système le plus dangereux qui existe. Citrix et Google mettaient en avant en tout cas le SaaS et les applications basées sur le Web sur n’importe quel réseau délivrées par XenApp ou XenDesktop et donc accessibles à tout Chromebook 6.

Les mobiles et le cloud comme Microsoft

Sur les blogs, les commentaires vont bon train et les spécialistes Windows n’ont pas manqué de souligner que les fonctionnalités multimédia des chromes book étaient inutilisables. Impossible, selon l’un des participants, d’avoir une vidéo avec un son correct dans une session XenDesktop. L’impression côté client n’aurait pas, selon un autre visiteur, non plus été prise en charge. Ceux qui ont toujours pensé que Citrix n’était qu’un sous-marin de Microsoft parce que la firme, outre le fait quelle ait été crée avec des fonds de Microsoft et d’Intel, restait le premier client mondial en terme de licence, en seront restés bouches bées.

Du coté Cloud enfin, ShareFile, la collaboration et le partage de fichiers au delà du simple Go to meeting, selon Citrix, s’intègre mieux avec les services de cloud tels qu’Amazon Web Services et Azure de Microsoft. ShareFile permet, en particulier, de gérer le chiffrement propriétaire avec une clé privée spécifique à chaque client. L’objectif est de proposer des connexions sécurisées aux applications vedettes du cloud telles que Dropbox, Google Drive, Box et Microsoft OneDrive.

On retiendra que cette manifestation était la dernière avec comme PDG, Mark Templeton, l’ex directeur marketing de la firme avant qu’elle n’entre en bourse en 1995. Crée autour d’une version multiposte d’OS/2 par Ed Iaccobucci, un développeur IBM, la firme est passée de 15 millions de dollars à plus de 2,5 milliards en moins de 20 ans. Mark Templeton s’était déjà mis quelques mois en réserve de la société, l’automne dernier à la suite du décès de son fils. David Henshal, actuel CEO et CFO, devrait logiquement reprendre le flambeau de la firme de Fort Lauderdale.