Avec la multiplication des besoins en infrastructure, le Cloud hybride semble être la solution adaptée à toutes les entreprises. Mais que cela signifie-t-il ? Le principe est simple, être capable de mixer les environnements traditionnels d’une société avec les solutions de cloud publique disponibles du marché.

Alors que pendant des mois, le marché a tenté d’opposer les deux environnements, cette approche est désormais perçue par les acteurs du marché comme une solution d’avenir. La preuve ? IDC cite le cloud hybride comme une des technologies phare du Big data pour 2015.

Les sociétés ont investi massivement depuis des années dans des infrastructures dédiées et installées au sein de leur data centers. Cette approche telle qu’on la connait depuis des années nécessite une forte politique d’investissement et commence à connaitre des limites notamment sur la capacité à répondre aux exigences imposées par le business pour des raisons de couts et de flexibilité.

Comme le montre le dernier rapport du cabinet Vanson Bourne « Un salarié sur cinq met en ligne des données sensibles de son entreprise via des applications de « cloud » pour les partager à l’extérieur, faisant courir des risques importants de failles de sécurité ». C’est pourquoi, il devient urgent pour les DSI de trouver une solution qui permettra de mixer le meilleur des deux mondes à savoir les infrastructures locales des entreprises mais aussi la capacité à s’étendre dans le cloud public en respectant la sécurité et la performance attendues des utilisateurs.

Le cloud hybride, la solution pour répondre aux nouveaux enjeux des entreprises ?

Dans ce contexte, l’hybridation s’impose comme un point de réponse permettant de combiner les attentes des différents acteurs de l’entreprise tout en apportant de nombreux bénéfices. En fournissant cette solution alternative, la DSI montre qu’elle peut s’adapter proposant plus de flexibilité et de réactivité. Il offre des avantages séduisants pour les entreprises notamment pour accélérer les délais de la mise sur le marché de nouveaux produits et services mais aussi pour anticiper les pics d’activité ou pour tout type d’activité non cyclique.

De nombreux cas d’usages sont aujourd’hui avérés comme adjoindre une infrastructure liée à un évènement ponctuel tel que l’ouverture des soldes d’hiver pour les environnements e-commerce. L’autre cas rencontré récemment concerne les plateformes de tests et de développements des entreprises qui ont d’une part besoin d’être connectées à l’entreprise de manière sécurisée mais aussi d’être disponibles rapidement et sur une courte durée ; les besoins nécessitent parfois de les localiser proche des utilisateurs du service comme en Asie ou aux Etats Unis, option que le cloud public sait offrir simplement.

Un portail de service proposé par la DSI

Enfin, la grande tendance du moment consiste à construire un portail de services qui réponde parfaitement aux attentes des directions métiers. La DSI se rapproche ainsi des utilisateurs et s’inscrit dans une collecte d’informations afin de modéliser un « App Store » adapté à son entreprise qui va permettre d’automatiser des process jusque-là complexes. Créer une plateforme de tests, un environnement de développement, un espace collaboratif… autant d’environnements spécifiques à chaque entreprise qui deviennent simples et mis en place dans de courts délais.

Ainsi, en améliorant l’expérience utilisateur des salariés, la DSI se modernise et améliore son image dans l’entreprise comme à l’extérieur.

Le rôle du fournisseur cloud

Les entreprises ont besoin de s’outiller et peuvent, dans l’optique de simplifier ce processus, faire appel à des fournisseurs cloud. Ce travail de l’entreprise avec son fournisseur est primordial pour bâtir une infrastructure solide et pérenne. La localisation des données ou encore l’inter connectivité entre interne et cloud sont autant de sujets à considérer sérieusement afin de se garantir un succès technique mais aussi d’adhésion des clients internes de l’entreprise.

Les données sensibles doivent avoir une attention toute particulière quant à leur localisation, leurs chemins d’accès et leur duplication. Le niveau de certification du fournisseur de cloud est un élément à prendre en compte afin de s’assurer de sa capacité à traiter ces thématiques sensibles avec l’attention nécessaire.

Le cloud hybride impose de nombreux changements au sein de l’entreprise en terme technique mais également au niveau organisationnel et métier. Pour s’affranchir de la masse technique et mener une politique de gestion du changement, l’accompagnement est la clé du succès et va permettre de migrer d’un modèle traditionnel vers un modèle cloud et à un autre au fur et à mesure des besoins de l’entreprise.

Pour conclure, le cloud hybride va encore évoluer et son avenir se joue dans la standardisation des processus. Le sur-mesure va laisser place à un processus industrialisé permettant d’assurer un déploiement plus rapide et à moindre coût au sein d’une organisation.

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Nicolas Renaud, Sales Manager Cloud & Data Center, ITaaS chez Dimension Data