Numéricâble et SFR collectivités qui avaient obtenu le contrat de couverture de l’ensemble des Hauts-de-Seine en fibre optique via leur filiale Sequiaum, sont en retard.

Le Conseil Général des Hauts-de-Seine réclame 10 millions d’euros à son fournisseur de fibre optique et menace de résilier son contrat. Patrick Devedjian ( photo) , le président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, a annoncé lundi dernier qu’une délibération portant sur la résiliation pour faute de délégation de service public « THD Seine », aux torts exclusifs de Sequalum, sera soumise à l’Assemblée départementale le 17 octobre 2014.devedjian-hauts-de-seine-sarkozy-284261-jpg_170895

Moins de la moitié des raccordements effectués

Le calendrier, fixé selon les modalités du contrat, n’aurait pas été respecté par Sequalum. Depuis le début de l’année le Conseil Général a multiplié les avertissements puisqu’au 31 décembre 2013, seuls 100 millions d’euros avaient été investis par le délégataire sur les 177 millions d’euros initialement prévus. De ce fait, en juillet 2014, seules 113 027 prises avaient été raccordées sur les 466 700 escomptées pour le mois d’octobre 2014.

Selon Numéricâble le déploiement ne serait pas en retard, le Conseil Général du 92 ayant validé la premièr tranche l’an passé. L’opérateur Numéricâble, en cas d’arrêt  du programme qui devait se terminer fin 2015, demandera une indemnisation, portant sur la valeur des travaux engagés soit environ 150 millions d’euros.

Selon le communique du Conseil Général : » Constatant  le non recouvrement des pénalités de retard à l’expiration du délai de 30 jours fixé, le Département a décidé d’activer la garantie à première demande souscrite par Sequalum auprès de son établissement financier en application de l’article 38 de la Convention et sollicité auprès de ce dernier le paiement de 10 millions d’euros ».

On peut facilement imaginer que le rachat de SFR par Numéricâble ait ralentit le travail du prestataire. Cette situation n’est pas de bon augure pour les engagements pris par le nouveau grand opérateur français auprès de l’état. Si la situation se dégradait encore, un nouvel appel d’offre pourrait être mis en route dés 2015.