Les dépenses informatiques devraient connaître une baisse de 1,3% en 2015. Premiers touchés, les services télécoms alors que le logiciel tire son épingle du jeu.

Ce sont là les dernières prévisions du Gartner sur les dépenses IT au niveau mondial et qui montrent le net ralentissement des dépenses technologiques dans un monde où la croissance s’est certes ralentie mais reste néanmoins beaucoup vigoureuse. En fait, cette réactualisation à la baisse est principalement à liée  l’enréchissement du dollar face à la plupart des monnaies. La monnaie américaine est passée de près de 1,40 dollar pour un euro en mai dernier à 1,05 ces derniers jours.

Indépendamment de ces effets monétaires conjoncturels, l’IT n’a pas retrouvé les taux qu’il connaissait avant la crise de 2008 : 11 % en 2007, 8 % en 2008, 5 % en 2009 et 3 % en 2010. Il est un peu difficile de comparer les différentes catégories car le Gartner a changé son mode de classement.

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Les services télécom sont sont les plus touchés par ce retournement de conjoncture avec une réduction prévue de 2,6 % pour 2015, causés par ralentissement important aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest.

En revanche, le logiciel semble bien tirer son épingle depuis cette période mais est aujourd’hui confronté à la substitution du modèle de ventes de licences à celui des ventes des abonnements avec la montée en puissance du SaaS (Software as a Service). C’est d’ailleurs ce qui s’est en train de se passer en 2015, note le Gartner, avec l’évolution d’Office vers sa version SaaS Office 365 et qui pose le problème pour les éditeurs d’un versement à l’achat du logiciel au paiement d’une redevance mensuelle étalée sur tout l’exercice fiscal.

La baisse de la catégorie Devices qui inclut les PC, mobiles, tablettes et imprimantes s’explique selon le Gartner notamment par une réduction des ventes de PC. Au première trimestre 2015, cette baisse, qui s’est établie à 5 %, s’inscrit dans une réduction que l’on connait depuis quelques années. A l’inverse, note le Gartner, les ventes de smartphones n’ont pas été affectées par les fluctuations monétaires. Car l’augmentation ventes de modèles d’entrée de gamme dans les pays émergents ont largement compensé celles de modèles haut de gamme.

Contrastant avec le retournement sur presque tous les fronts de l’IT, le secteur des semiconducteurs semble lui en pleine forme avec une croissance de près de 8 % toujours selon le Gartner. Les composants, qui sont au coeur de tous les équipements électroniques, représentent un marché de 340 milliards de dollars, soit près de 10 % de l’IT. Et c’est le segment des mémoires qui est le plus actif avec plus de 16 %. Les mémoires DRAM (Dynamic RAM) naviguent, elles, au rythme de 32 %. Pas de changement dans le Top3 des fournisseurs, Intel, Samsung et Qualcomm. A l’inverse, trois fournisseurs sont à la peine, allant à contre-courant de ce marché des semiconducteurs : Toshiba (- 5%), STMicroelectronics et Renesas Electronics (tous les deux à – 8%).

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