ServiceNow a publié une étude intitulée « The 2016 Cloud Computing Tipping Point », selon laquelle le taux d’adoption du cloud correspond désormais à l’intérêt médiatique qu’il suscite, et ce grâce notamment à l’influence du phénomène DevOps, qui s’étend à tous les niveaux de l’entreprise.

Pour mieux comprendre cette adoption, le fournisseur de services cloud a fait réaliser par le cabinet ReRez Research de Dallas une étude auprès de 1.850 dirigeants, des cadres moyens aux cadres supérieurs. Cette enquête a été menée dans le monde entier selon une répartition équitable entre les départements IT, gestion des activités et développement opérationnel (DevOps). L’échantillon français comporte 225 entreprises.

Plus de la moitié des personnes interrogées en France et dans le monde (52 %) ont déclaré qu’elles choisiraient le cloud — sous la forme SaaS ou PaaS — comme plateforme privilégiée pour déployer de nouvelles applications métier et ce, au détriment des datacenters sur site.

Par ailleurs, 79 % des personnes sondées dans l’Hexagone (77 % au plan mondial) ont déclaré que leur migration serait achevée au cours des deux prochaines années.

En France comme dans le monde, la quasi-totalité des personnes interrogées (94 %) déclarent participer d’une façon ou d’une autre au mouvement DevOps, et une grande majorité (77%) estime que l’essor du DevOps est un facteur important de la transition vers une approche « cloud first »

Dans un monde qui privilégie le cloud de nouvelles compétences IT sont toutefois nécessaires. Ainsi, 81 % des entreprises françaises (89% au plan mondial) ayant finalisé leur migration vers un modèle « cloud first » déclarent que leur personnel informatique ne dispose actuellement pas des compétences requises pour bien négocier ce virage. Par ailleurs une grande majorité des personnes interrogées (92% en France et 88% à l’échelle mondiale) estiment que le cloud pourrait se substituer à un service informatique formel, tout au moins de façon partielle (88 % au niveau mondial).

La migration vers le cloud repose selon les personnes sondées aussi bien en France que dans le reste du monde sur une visibilité à 360 degrés (64 %) et nécessite la prévision des coûts de l’informatique (63 %).

Avec l’essor de la philosophie DevOps, l’entreprise sera davantage présente dans le pré carré du service IT : les équipes informatiques vont devoir faire face à l’apparition d’un nombre croissant d’applications métier « de bas en haut » et fournir davantage d’outils de codage aux différentes entités. Dans le même temps, elles devront maîtriser la sécurité de leur environnement métier, pour des raisons de sécurité et de conformité, et devront déléguer les tâches de développement à un nombre croissant d’employés disposant de compétences en DevOps.

Enfin, avec la croissance du cloud, la mise en œuvre de règles de gestion plus agiles et de meilleures pratiques sera essentielle. Les entreprises devront faire face à des fournisseurs à la fois plus nombreux, plus variés et qui apparaîtront et disparaîtront plus rapidement qu’à l’accoutumée. En d’autres termes, l’intégration et la gestion des services (SIAM), ainsi que la gestion des fournisseurs de services, joueront un rôle plus important.

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