83% des entreprises françaises font état d’une amélioration de l’expérience client suite à la mise en place d’API (interfaces de programmation). C’est ce que révèle une enquête intitulée Les API : piliers de l’entreprise connectée dans l’économie des applications réalisée par le cabinet Coleman Parkes pour CA Technologies.

Cette étude démontre la maturité des organisations françaises en matière de gestion des API, afin de rendre l’expérience client unique. En effet, dans un contexte de transformation numérique accrue, la fidélisation de clients, de plus en plus exigeants et volatiles, est indispensable. D’ailleurs la France est aussi le premier pays européen dont les organisations pensent que l’usage des API leur procure un avantage sur la concurrence.

Les API sont aujourd’hui au cœur même du processus de la ‘plateformisation’ de l’économie, conséquence directe de modèles économiques fondés sur les logiciels. « Les API ont atteint un niveau record parmi les organisations françaises cherchant à améliorer leur expérience client, accroître la portée de leurs services numériques et se démarquer de la concurrence, commente Julien Boulnois, Responsable de la Division ‘API & Sécurité’ de CA Technologies. Cependant, pour pouvoir en tirer parti, il leur faudra appliquer une gestion complète et avancée des API, afin de les créer, les publier, les intégrer et les sécuriser intégralement. »

Les API, source d’innovation

Selon les résultats de l’étude, 3 entreprises françaises sur 4 utilisant des API estiment aujourd’hui être davantage en mesure de profiter des innovations de développeurs tiers. L’ouverture et le partage de certaines de leurs applications leur donnent alors la possibilité d’ingérer des données issues de leurs partenaires, et d’ajouter des services essentiels à leurs applications, sans avoir à réécrire davantage de code.

Les API représentent le système neuronal de l’économie des applications assurant les connexions nécessaires. Elles permettent aux logiciels de communiquer les uns avec les autres en fournissant un accès prédéfini et universel à des fonctionnalités spécifiques et ouvrent la voie à de nouvelles innovations.

Parmi ces innovations figurent les services de « commerce conversationnel », qui permettent aux consommateurs d’interagir avec des marques ou des services d’intelligence artificielle (messagerie instantanées, chatbots, ou autre interfaces, … ). Ainsi, il est désormais possible de réserver un vol et de profiter immédiatement de services connexes à réserver également sur place : hôtel, transfert, restaurant, … tout cela en donnant ses instructions via son smartphone en langage naturel.

Les API, des performances accrues à portée de main

Les avantages des API s’étendent à d’autres indicateurs clés de performances : 74% des organisations françaises auraient augmenté la portée de leurs services numériques (soit le taux le plus élevé d’EMEA) ; 78% d’entre elles auraient rationalisé leur chaîne logistique/de demande (soit le taux le plus élevé de la région)

En ce qui concerne l’impact des API sur les indicateurs clés, les entreprises françaises enregistrent : une baisse de 44 % de leurs coûts informatiques ; une hausse de 40 % de la satisfaction client ; une baisse de 41 % des échecs à l’issue de contrôles de conformité.

Les API, accélérateur de croissance mais sources de préoccupations

L’adoption généralisée des API au niveau national par 92% des organisations françaises permet, entre autres, d’accroître les revenus (pour 35 % des répondants), et d’accélérer les processus et l’innovation à l’aide d’API tierces (39 %).

Les entreprises locales bénéficient ainsi de davantage d’agilité : selon les résultats de l’enquête, 26% d’entre elles enregistrent une hausse de leur agilité, et peuvent ainsi développer/tester et publier de nouvelles applications en 5,69 semaines en moyenne au lieu de 7,72.

Mais il reste encore quelques freins à l’adoption d’API. Ainsi, les organisations se préoccupent notamment de leur capacité à les sécuriser (40 %), à en définir la valeur pour les métiers (36 %) et à recruter et soutenir leurs partenaires (36 %).