Les utilisateurs ont pris l’habitude d’être connectés en permanence et de synchroniser les données entre leur appareil mobile et le cloud. Cette évolution représente un défi pour les infrastructures de réseau des fournisseurs de logiciels, ainsi que pour les entreprises qui autorisent leurs salariés à utiliser un appareil personnel au bureau (le fameux BYOD – Bring Your Own Device). Face à cette tendance, les administrateurs doivent se demander s’ils sont prêts à gérer les répercussions sur l’infrastructure de leur réseau.

L’essor du smartphone

La mobilité gagne du terrain, c’est une évidence. Une grande majorité des utilisateurs ne savent même plus quand ils ont troqué leur mobile classique contre un smartphone tant cela date.  En suivant cette logique, les ventes mondiales d’ordinateurs de bureau baissent depuis 2012 et l’utilisation accrue des tablettes accélère le phénomène. En 2012, il s’était vendu environ 350 millions d’ordinateurs de bureau, contre 1,7 milliard de smartphones et de tablettes[1]. En France, les ventes d’ordinateurs de bureau ont baissé de 5,2 millions (en 2012) à 4,8 millions aujourd’hui selon les dernières statistiques de février 2014, publiées par les analystes de GfK.
De plus, près de 50 % des internautes surfant quotidiennement sur Facebook l’ont fait exclusivement sur leur appareil mobile en 20131. 15 % du trafic Internet mondial est généré par les appareils mobiles, avec un pourcentage nettement plus élevé sur les marchés émergents[2]. Selon certaines prévisions, le nombre d’appareils mobiles (ordinateurs portables, smartphones et tablettes) devrait être supérieur à la population mondiale en 2017.[3]

Autres preuves du développement de la mobilité : les Français ont acheté 6,2 millions de tablettes en 2013, contre 3,6 millions en 2012 (GfK). Par ailleurs, le trafic de données sur appareils mobiles devrait être multiplié par 11 d’ici 2018 en France3 – ce qui représente une augmentation 5 fois plus rapide que le trafic des données sur réseaux fixes. À l’horizon 2017, le réseau France comptera plus de 141 millions d’appareils permettant de se connecter à l’Internet mobile3.

Ne pas négliger l’infrastructure

Si l’avenir est à la mobilité, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille se désintéresser des éléments constitutifs d’un réseau classique que sont les routeurs, les pare-feux et les serveurs. En effet, à trop se concentrer sur les applis, les pages Web et les logiciels qui permettent aux utilisateurs d’accéder aux informations à tout moment, où qu’ils se trouvent et sur n’importe quel appareil, on en arrive facilement à oublier que les exigences sont toujours plus élevées en matière d’infrastructure.

La plupart des applications, des fournisseurs de stockage dans le Cloud et des solutions SaaS (Software as a Service) traitent constamment les données du côté serveur de l’infrastructure et les échangent du côté client. Il est donc indispensable de prévoir des infrastructures informatiques extrêmement souples s’adaptant aux besoins du marché ou permettant une commercialisation rapide des services. Imaginez un instant qu’un problème grave affecte l’infrastructure d’un fournisseur de services en mode Cloud, privant des millions d’utilisateurs de l’accès à leurs données. Outre l’impact technique, c’est l’image de l’entreprise qui aurait le plus à en pâtir. Celle-ci serait alors contrainte de consacrer beaucoup de temps et d’argent à restaurer son image.

Les attentes des utilisateurs imposent une surveillance

Les utilisateurs trouvent par conséquent naturel d’accéder à leurs services mobiles 24/7, ce qui oblige à relever de nouveaux défis en matière d’infrastructure (réseaux, serveurs et sauvegardes). Une surveillance s’impose alors pour gérer la complexité des réseaux, avec des outils sophistiqués adaptés aux besoins de clients. En effet, une interruption non planifiée du service est inacceptable, quelle qu’en soit la cause. Dans un tel environnement, l’administrateur doit être informé des problèmes avant qu’ils n’affectent le service. Afin d’éviter tout type de risque les administrateurs ont aujourd’hui la possibilité de se doter d’outils de monitoring fiables et performants.

 

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Corinne Portenschlager est directrice commerciale France Paessler AG,

 

[1] Benedict Evans, « Mobile is eating the world, autumn 2013 edition »(p.10, p.58, p.7)
[2] Internet World Stats, «Internet Usage Statistics for Africa »
[3]« Prévisions 2012-2017 Cisco® Visual Networking Index (VNI) »