Vous vous souvenez de l’Apple Newton ? Cet assistant personnel, ancêtre de l’iPad, avait été mis sur le marché par la firme à la pomme, en août 1993 avant d’être abandonné 5 ans plus tard. Le produit, qui avait nécessité 500 millions de dollars d’investissement ne s’était écoulé qu’à 300.000 exemplaires.

Si on vous parle du Newton c’est parce que Fred Wilson, influent investisseur financier américain de son état, vient de le comparer aux Google Glass. Ces paroles, lancées mardi au cours de la conférence LeWeb qui se déroule en ce moment à Paris, ne plairont certainement pas à la firme de Mountain View. Selon l’associé d’Union Square Venture, les lunettes intelligentes sont actuellement trop grosses, trop évidentes et les gens ne sont pas mûrs pour l’adopter. Pour prouver ses dires, il a interrogé les participants en marge de la conférence. A peine 10 à 15% d’entre eux se seraient déclarés prêts à acheter l’accessoire.

Tout comme le Newton, les lunettes ouvriront cependant la voie à des successeurs. Ceux-ci permettront de se connecter à Internet de manière plus discrète et feront partie d’une gamme plus large d’accessoires intelligents estime-t-il.

Au cours de son intervention, Fred Wilson a également évoqué d’autres tendances à venir comme l’abandon des  » hiérarchies bureaucratiques  » au profit du travail en réseau piloté par la technologie – plus efficace selon-lui – ou encore le très fort développement des nouvelles technologies dans le domaine médical. Il a par ailleurs fait part de son optimisme concernant les Bitcoins. La monnaie virtuelle – qui vient pourtant d’être dépréciée par Apple sur l’App Store – deviendra un standard, une couche incontournable de l’infrastructure internet, qui sera intégrée aux services et aux technologies futures. N’étant contrôlée ni par les banques, ni par les gouvernements elle est, assure Fred Wilson, un domaine dans lequel il faut investir.