Alors que Google vient grossir les rangs des fournisseurs de services IaaS avec le lancement de son offre Google Engine, Amazon Web Services maintient son avance.

La firme basée à Mountain View avait lancé son service Google Compute Engine sous la forme d’une version beta en juin 2012. Au moment du lancement, Google Engine supportait les distributions Linux Debian et CentOS. La version commerciale qu’elle vient de dévoiler inclut aussi SUSE Linux et FreeBSD et d’autres noyaux ou logiciels tels que Docker, FOG, xfs and aufs et devrait à terme supporter RHEL de Red Hat.

Les offres Compute comportent des configurations de 1,2,4,8 et 16 unités centrales (Pour accéder aux différentes configurations et aux prix de ces configurations). Cette dernière configuration est proposée en standard avec 30 Go de mémoire pouvant être étendue à 104 Go. Le cloud est un marché en évolution très rapide avec des prix très flexibles. A l’occasion de lancement de Compute Engine, Google a baissé de 10 % le prix d’une machine virtuelle par rapport à ce qui avait été annoncée initialement. Ainsi le prix d’entrée d’une machine virtuelle 1 CPU coûte 0,104 dollars de l’heure tandis que celui d’une machine virtuelle de 16 CPU est établi à 1,659 dollars de l’heure respectivement une quasi linarité des prix en fonction de la puissance de traitement.

En détaillant cette annonce, Google affiche un niveau de SLA de 99,95 % représentant une interruption de service d’une vingtaine de minutes par mois. Google avait déjà fait une incursion sur le cloud en 2010 en annonçant son offre App Engine initiative orientée principalement vers les développeurs. Aujourd’hui, l’ensemble des offres cloud de cloud sera intégrée sous le label Google Cloud Platform et incluant en particulier App Engine, Compute Engine, Cloud Storage, Cloud SQL, Cloud Datastore

Cette annonce intervient sur un marché extrêmement mobile où rien n’est encore joué mais où aussi Amazon Web Services a déjà pris une belle avance et semble promis à un bel avenir. C’est en tous cas l’avis du cabinet The 451 Group qui prévoit qu’AWS continue à croitre à rythme supérieur à 50 % par an pour dépasser les 10 milliards de dollars à comparer au 2,9 milliards en 2012. En maturité de l’offre, AWS est placé loin devant ses principaux concurrents selon le Gartner (cf son quadrant magique).

En valeur, AWS est aussi loin devant sans pouvoir donner des chiffres très précis car la comptabilisation des fournisseurs n’est pas tout à fait homogène. Sans parler des chiffrages comme celui fait par IBM qui semblait poser des problèmes. Mais, les uns après les autres, les rapports vont dans le même sens. Le dernier en date, celui du cabinet Synergy Research Group indique que le chiffre d’affaires généré en services IaaS/PaaS (schéma ci-dessous) par AWS est supérieur à celui de ses principaux concurrents réunis. Mais, comme c’est le cas dans un marché très dynamique, les cartes peuvent rebattues rapidement. Le marché des mobiles le confirme aisément.

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Une autre tendance est mise en lumière par la Barclays Bank dans son 2014 global technology outlook est que la montée en puissance du cloud devrait réduire la croissance des fournisseurs de matériels et de logiciels traditionnels. Dans son rapport, la banque anglaise indique que « nous pensons que l’impact du cloud devrait réduire la croissance des dépenses IT en 2014 et 2015 en la ramenant à un niveau relativement faible ». Toute la question pour des entreprises comme HP, IBM ou Microsoft sera de trouver le bon équilibre entre d’un côté les ventes de solutions cloud et de l’autre celles des offres traditionnelles (matériel et logiciel). Mais elles n’ont pas trop le choix.