Hillary Clinton l’a rappelé hier soir dans le troisième débat des présidentielles américaines : les russes ont tenté de manipuler les élections américaines demandant à son opposant de reconnaître les faits. Des faits qui auraient été avérés par 17 agences de sécurité nationale. Donald Trump a refusé de mentionner spécifiquement la Russie en invoquant d’autres pays.

Dans la nuit du 18 octobre dernier, un hacker russe a été arrêté à Prague par la police tchèque en coopération avec le FBI. Le suspect serait impliqué dans les cyber-attaques menées contre des cibles aux États-Unis, et notamment dans les hacks de la Convention Nationale Démocrate. L’individu est également soupçonné d’être responsable des attaques massives contre le réseau social professionnel LinkedIn en 2012.

« Même les pirates de renom font des erreurs, et il est parfois possible pour les autorités de les pister jusqu’à leur adresse IP d’origine, explique Michal Salat, Directeur du Service de Renseignements sur les Menaces Informatiques chez Avast. Puisque ce pirate informatique était prétendument impliqué dans une série d’attaques sur des systèmes de base de données électorales en Arizona et dans l’Illinois plus tôt cette année, il aurait pu être suivi à travers les journaux d’accès aux serveurs.

Si les hackers ont utilisé un proxy dans l’attaque, les autorités auraient pu collaborer avec les victimes propriétaires des ordinateurs hébergeant ce serveur mandataire, et obtenir ainsi l’accès aux informations qui y étaient stockées. Par ailleurs, après avoir déterminé l’adresse IP du hacker, les autorités auraient pu également demander au fournisseur de service internet le nom de l’utilisateur. Puis, une fois le suspect transféré dans un pays coopérant avec le gouvernement Américain, les autorités locales auraient été en mesure d’arrêter le pirate. »