Thème à la mode s’il en est, la transformation numérique est une nécessité pour les entreprises. Et pourtant, l’infrastructure pour la soutenir est loin d’être prête.

C’est ce que montre une étude réalisée par IDC pour le compte de Dimension Data qui montre que la DSI passe encore plus de temps aux demandes de services et à la résolution des problèmes qu’à l’innovation. Selon cette enquête, 14 % des entreprises seulement estiment que leur infrastructure informatique est prête pour la transformation numérique. En effet, la majorité des entreprises ayant participé à l’enquête indiquent que la supervision et l’optimisation de leur informatique manquent toujours de cohérence.

La transformation numérique est une nécessité pour toutes les entreprises. Celles qui ne prendront pas le virage s’expose au risque d’être dépassé par les concurrents, « disrupter » comme l’on dit souvent. Uber a disrupté les taxis, AirBnb met à mal Accor, Blablacar concurrence la SNCF… La liste serait sans fin. Mais trop peu pense que cette nouvelle vague technologique repose sur une infrastructure solide, résiliente et évolutive.

Selon cette étude, seules 20 % des entreprises affirment avoir pleinement automatisé et optimisé leur infrastructure, alors que la majorité d’entre elles sont en voie d’automatisation mais n’ont pas atteint leur objectif. Parmi les principaux résultats de cette enquête :

– 9 % des entreprises n’ont procédé à aucune automatisation
– 13 % ont opéré une automatisation limitée
– 32 % présentent un degré moyen d’automatisation et d’orchestration
– 25 % offrent un haut niveau d’automatisation

 « Les entreprises avisées sont conscientes que si elles ne s’efforcent pas de gagner en efficacité aujourd’hui, elles pourraient manquer les principales opportunités de marché à l’avenir », considère Laurent Heurtin, Directeur des Services de Dimension Data France.

Tandis que les entreprises sont conscientes de la nécessité de faire évoluer leur informatique dans une direction plus stratégique et moins tactique, la plupart des équipes internes d’informaticiens et de développeurs peinent encore à y faire face. En effet, les informaticiens consacrent 30 % de leur temps à de nouvelles demandes de services et à la résolution des problèmes, et seulement 15 % à l’innovation. Cela représente un recul de 25 % en un an, alors même que la demande allant dans le sens de l’amélioration de l’engagement clients, l’adoption de l’Internet des objets (IoT), l’exploitation du Big Data et l’analytique des données rend l’innovation informatique indispensable au sein des entreprises.

Depuis une dizaine d’années, la technologie ne cesse d’engendrer des gains d’efficacité, qu’il s’agisse de réaliser des économies, de redéployer la main-d’œuvre, de rationaliser les opérations ou de satisfaire les attentes des actionnaires. Cependant, avec l’essor du numérique, l’efficacité n’est plus suffisante en soi. L’informatique doit faciliter la mise en œuvre de nouveaux projets numériques et fournir en permanence une infrastructure à haute disponibilité répondant aux demandes des utilisateurs. Cela passe par une optimisation constante de l’informatique, aboutissant à une amélioration des engagements de niveau de service (SLA), à des gains accrus d’efficacité et à une infrastructure plus performante tout en réduisant au minimum les risques d’interruption d’activité. Or la libération de ressources pour l’innovation demeure un défi.

« Le succès de la transformation numérique nécessite la combinaison adéquate d’équipes, de processus et d’outils, conclut Laurent Heurtin. Cependant, les plates-formes d’automatisation des services informatiques sont coûteuses et longues à développer et à intégrer dans des environnements informatiques hybrides. »