« Le cloud a été essentiel pour l’économie de services numériques et a permis une croissance et des innovations extraordinaires. Mais l’adoption en entreprise n’avance pas assez vite », déclare Diane Bryant, vice-présidente et directrice générale du Data Center Group d’Intel. ( photo ci-dessus). « Nous pensons qu’à travers notre initiative cloud for all, nous allons aider nos clients à bénéficier des avantages et des innovations permis grâce au Cloud Computing ».

Intel cherche ainsi à promouvoir ses offres de processeurs Xeon et de logiciels dans un cadre de partenariats avec différents hébergeurs.

La firme a donc étendu sa collaboration avec l’hébergeur Rackspace considéré comme quatrième plus grand fournisseur de cloud computing dans le monde en lutte avec SoftLayer (IBM), derrière Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Compute Engine.

Selon Intel et le cabinet de recherche IDC, les entreprises devraient dépenser un total de 142,8 milliards de dollars au cours des trois prochaines années (2016-2018) pour leur environnement cloud, public ou privé, afin « d’augmenter l’efficacité et la souplesse organisationnelle« . Un marché dans lequel Intel veut avoir un rôle important en apportant son savoir-faire sur trois domaines principaux :

  • Des investissements pour accélérer l’émergence de nouvelles solutions d’infrastructures logicielles (SDI) plus simples à déployer.
  • L’optimisation de solutions SDI pour proposer des solutions de cloud à haute efficacité pour un grand nombre de charges de travail différentes.
  • L’alignement de l’industrie et l’engagement de standards, solutions et feuilles de route communes pour accélérer le déploiement du cloud.

 Le plus grand cloud de développement OpenStack

Dans le cadre de sa collaboration avec Rackspace, pour laquelle elle va fournir des centaines d’ingénieurs, Intel vise à mettre au point le projet de contrôleur de cloud OpenStack. L’objectif est de le rendre plus robustes et d’améliorer ses fonctions d’intégration dans les réseaux à l’image du projet quantum ( ci-dessous les différents projets d’openstack), notoirement connues pour être encore en phase de développement embryonnaire.

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Intel veut aider à corriger les bogues et surtout travailler à intégrer Docker et les autres conteneurs dans le contrôleur OpenStack. L’éditeur qui maîtrisera la gestion des applications virtualisées dans des conteneurs aura certainement la clé des plateformes de serveurs des dix prochaines années. Dés 2011,( image ci-dessous)  Intel avait prévu que la gestion des objets connectés deviendrait une activité essentielle du trafic internet. Pousser le développement Openstack qui simplifie la gestion d’applications et d’objets en quantités industrielles fait partie de sa stratégie.openstack-on-intel-2-728

Pour atteindre ces objectifs, Intel va investir dans deux clusters de 1000 nœuds OpenStack dans le Datacenter Rackspace de San Antonio. L’objectif est d’offrir dans cet « Innovation center », aux entreprises et aux développeurs d’application Open stack l’occasion de tester des « grappes OpenStack », de manière gratuite, à l’échelle de leurs activités. La capacité d’évolution de la charge applicative sur un groupe de serveurs en nombre croissant reste la difficulté majeure actuelle du projet OpenStack.

Un certain retard sur les objectifs initiaux

Lors de la conception originale de OpenStack initiée par la NASA et Rackspace il y a cinq ans, l’objectif était de gérer 1 million de nœuds et 60 millions de machines virtuelles. On est donc encore très loin des objectifs de départ. Selon Rackspace, la communauté des développeurs OpenStack est légitimement plus préoccupée par la mise au point des fonctionnalités utiles aux entreprise que par la gestion d’énormes applications partagées dans les Datacenters, l’une des motivations premières des deux fondateurs du projet.

De ce côté, Microsoft et VMware n’ont pas nécessairement besoin d’aide avec leurs piles de cloud privé de même que Google et AWS (Amazon Web Services) avec leurs offres de clouds publics. En offrant des plateformes d’hébergement plus simples à gérer, ces quatre éditeurs risquaient de s’approprier tout le marché futur du logiciel.

Intel qui présente souvent ses projets comme des œuvres philanthropiques veut surtout éviter que les hébergeurs ne se mettent à construire des infrastructures pour le Cloud sur des platesformes Power ou ARM concurrentes. Car Google est en train de flirter avec les fournisseurs de serveurs Power, et Facebook s’intéresse aux serveurs à base de processeurs ARM, connus pour leurs très faible consommation électrique, l’une des obsessions des hébergeurs. Offrir la plateforme la plus puissante pour le logiciel qui recueille le plus de succès auprès des développeurs Open source paraît être une stratégie prometteuse.

(Pour en savoir plus sur le centre d’innovation lancé par Intel et Rackspace lire les informations du blog de Rackspace)

http://www.rackspace.com/blog/rackspace-and-intel-form-the-openstack-innovation-center