L’Idate prévoit qu’en 2020 quelque 80 milliards de liaisons entre machines et autres objets seront actives sur Internet. L’étude sur l’évolution de l’internet des objets indique qu’en 2010 seulement 4 milliards de terminaux mobiles étaient actifs via Internet. En 2012, ce chiffre était déjà passé à environ 15 milliards. Cette progression est avant tout liée aux compteurs électriques et de gaz, ainsi qu’au matériel domotique. L’Idate prévoit la poursuite de cette évolution au cours des prochaines années. Celle-ci devrait être stimulée principalement par les puces RFID et les codes barres 2D. Certes, ces objets ne contiennent pas leurs propres circuits électroniques, mais ils sont reliés à Internet et, en conséquence, génèrent des données. Si l’on ajoute à cela la prolifération des terminaux mobiles actifs tels que les smartphones et les tablettes, il apparaît clairement que les réseaux vont être mis à rude épreuve. Heureusement, les fournisseurs de services réseau s’en préoccupent.

Pour faire face à cette évolution, ils proposent diverses nouvelles technologies telles que la virtualisation. Cette dernière a permis de mettre fin à la prolifération du matériel dans les data centers. Ainsi, en virtualisant les serveurs et les applications et en adaptant le réseau à cette nouvelle situation, les entreprises ont pu améliorer les performances de leur(s) data center(s) sans subir une croissance exponentielle des coûts.

Fiabilité

Face au développement du travail mobile et à la généralisation des services de Cloud computing, la fiabilité devient indispensable. Plus personne n’accepte d’attendre ne serait-ce que quelques secondes devant un écran. Nous voulons accéder aux services proposés immédiatement. C’est désormais possible avec un data center virtualisé, qui offre aux clients des services à la demande.

Exigences vis-à-vis du data center à la demande

Quelles sont les exigences actuelles vis-à-vis d’un data center en matière de services ? Le data center doit d’abord offrir une infrastructure matérielle solide, assurant la connectivité entre les applications, les serveurs et le stockage. Pour les entreprises soucieuses d’une flexibilité optimale dans leur data center, un réseau de type fabric est essentiel. Une telle approche simplifie les réseaux IP et de stockage, tant au niveau de la conception que de l’administration. Une approche de type fabric est mieux adaptée au fonctionnement des data centers hautement virtualisés, qui comptent de nombreuses machines virtuelles devant être interchangeables entre data centers.

Couche virtuelle

Cette infrastructure physique est complétée par la couche virtuelle, ou logique. C’est déjà le cas dans le domaine des serveurs avec la technologie des hyperviseurs. Nous retrouvons aujourd’hui ces mêmes concepts dans les technologies de réseau IP et de stockage. L’introduction des commutateurs et des routeurs virtuels en est un bon exemple. Avec la technologie NFV (Network Function Virtualisation), les clients bénéficient d’une solution virtualisée pour leurs besoins de routage et de commutation. Cette technologie présente également des avantages sur le plan des coûts, l’acheminement des données nécessitant moins d’équipements matériels spéciaux. C’est surtout pratique dans les architectures Cloud, où il doit être possible de proposer des services d’un simple clic et en toute transparence. Dans le cadre d’une approche classique, avec une infrastructure matérielle étendue, c’est tout simplement impossible.

Réseau

Au niveau de la troisième couche, nous trouvons les contrôleurs réseau, les serveurs et les systèmes de stockage de données, qui vérifient l’état des composants du data center en fonction d’indicateurs clés de performance prédéfinis. Enfin, une gestion globale est possible avec des solutions d’orchestration telles que VMware vCloud Director ou OpenStack. Par exemple, OpenStack permet de spécifier beaucoup plus rapidement la capacité et les services réseau dans les data centers hébergés que dans les architectures réseau existantes.

Datacenter in a box

Le data center du futur, capable de prendre en charge l’internet des objets sans nécessiter une gestion très complexe ni des coûts élevés, combine de manière optimale les couches physiques et virtuelles. Les couches virtuelles sont appelées à prendre une importance croissante et à assumer la prise en charge des trois fonctions centrales du data center, à savoir le calcul, le stockage et le réseau. Le concept de « Datacenter in a box » est alors à portée de main : il suffit de disposer d’un serveur 1U dédié et d’y intégrer n’importe quel type de fonctionnalité ou de

combinaison de fonctionnalités. Une entreprise qui y intègre des applications, un système de stockage et un routeur virtuel peut créer facilement des réseaux locaux virtuels pour la prise en charge d’un environnement partagé sécurisé dans le data center. C’est précisément ce dont nous avons besoin pour affronter l’avenir.

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Jean-Marc Guignier est Regional Sales Manager de Brocade