En cumulant les ventes de terminaux, de communications, de contenus et d’apps, Les technologies mobiles ont généré un revenu de 3 200 milliards de dollars en 2014.

Au premier trimestre de son exercice fiscal 2015 (clos le 27 décembre 2014), Apple a vendu 74,5 millions d’iPhone – soit plus d’un iPhone pour cent habitant de la planète et plus de 800 000 unités par jour – générant un chiffre d’affaires de 51 milliards de dollars et contribuant à faire de ce trimestre le record toutes catégories en termes de bénéfice net : 18 milliards de dollars. Jamais une entreprise n’avait gagné autant d’argent en trois mois.

Ventes d’iPhone et iPad au 1er trimestre 2015

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En 2015, le m-commerce, c’est-à-dire le commerce électronique généré via les mobiles, devrait représenter 41 milliards de dollars soit 8 % de l’ensemble du commerce électronique, propulsant la Chine aux avant-postes de cette révolution. Cette explosion est due en partie à Alipay, le système de paiement électronique qui qui compte 300 de comptes actifs et représente ainsi 80 % de l’ensemble des paiements électroniques.

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Le terme de révolution pourrait être galvaudé et pourtant les faits et chiffres consolidés dans ce rapport du Boston Consulting Group (The Mobile Revolution – How Mobile Technologies Drive a Trillion-Dollar Impact) montre clairement que les technologies mobiles constituent l’un des principaux moteurs de la croissance économique en suscitant d’énormes dépenses en R&D de la part des entreprises et en engendrant des modifications profondes dans la vie quotidienne, qu’elles soient professionnelle ou personnelle.

Les 3 200 milliards de dollars de chiffre d’activité se répartissent en 1 460 milliards de dollars en services de communications, 1 230 en ventes de terminaux et en 530 mds en ventes d’apps et de contenus. L’économie mobile croît beaucoup plus rapidement que le reste de l’économie. En 2009, son taux de croissance s’est élevé à 13 % plus du double de l’économie.

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L’amélioration spectaculaire des performances et la baisse tout aussi prodigieuse des coûts à favoriser la diffusion des technologies mobiles. Entre 2005 et 2013, le coût de l’abonnement mobile moyen par Mo a diminué de 99 %. Les débits ont grimpé en flèche : réseaux 4G offrent 12 000 fois plus rapide des vitesses de transmission de données que les réseaux 2G Le coût des smartphones a également chuté de manière significative : 30 % des unités venues coûtent moins de 100 dollars. Cela n’empêche d’ailleurs pas Apple de vendre ses propres iPhone à des prix qui n’ont rien à voir avec les coûts de fabrication et donc de faire les surprofits évoqués plus haut. Mais c’est là une autre histoire et un épiphénomène qui ne reflète pas la tendance générale.

9 BCG 4Les coûts d’infrastructure de réseaux mobiles ont également chuté de façon spectaculaire, alors que la performance a grimpé en flèche, soit une réduction des coûts de 95 % par Mo transmis de la 2G réseaux à la 3G, et 67 % de la 3G à la 4G.

Parallèlement aux consommateurs, les entreprises tirent également bénéfice de la diffusion et des progrès des technologies mobiles. Selon le rapport du BCG, les PME qui adoptent les technologies mobiles avancées sont également celles qui connaissent la croissance la plus rapide (voir ci-contre les bénéfices des technologies mobiles aux entreprises). Les 25 % des PME qui utilisent les services mobiles de manière intensive connaissent une croissance de leur activité de plus en plus jusqu’à deux fois plus rapide ce qui se traduit par des créations d’emplois plus importantes.

Certains pays sont plus avancés que d’autres dans l’économie mobile. Parmi ceux-ci, le rapport du BCG mentionne la Corée du Sud, les États-Unis et la Chine. En Corée du Sud où la diffusion de la 4G est la plus avancée, l’économie mobile représenterait 11 % du PIB et une valeur de 143 milliards de dollars avec deux les leaders mondiaux que sont Samsung et LG. Alors qu’ils étaient en retard par rapport à l’Europe, les Etats-Unis ont mis les bouchées doubles avec des c9 BCG 3ontributeurs majeurs tels que Qualcomm dans les processeurs spécialisés, Apple dans les terminaux et Facebook dans les apps. Toutefois, la contribution de l’économie mobile y joue un rôle plus modeste avec 3,2 % représentant 548 milliards de dollars. La Chine qui s’est éveillée depuis longtemps héberge nombre d’acteurs de tout premier plan, dans les terminaux avec Lenovo – qui a en particulier racheté Motorola à Google – et Wiaomi, dans les équipements avec Huawei et ZTE et dans les apps avec Alipay qui est devenu un des principaux acteurs du paiement mobile.

Dans les 25 entreprises ayant la plus forte capitalisation boursière, 6 sont largement impliquées dans l’économie mobile : Apple la première de toutes (692 Mds$ au 6 février), Google, China Mobile, Alibaba, Facebook et Verizon. Quatre sont américaines et deux sont chinoises. Le secteur du mobile est la deuxième en intensité de R&D derrière l’industrie pharmaceutique. Le dynamisme des technologies mobiles est aussi lié à l’intensité de son financement car au-delà des grandes entreprises, les start-ups ont bénéficié de 37 milliards de dollars de la part des acteurs du capital risque.

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