Les propriétaires de smartphones voient dans la quantification et la régulation du stress un moyen d’allonger leur espérance de vie de deux ans. C’est l’une de conclusion  de la dernière étude réalisée par l’observatoire ConsumerLab d’Ericsson , un rapport intitulé « Living longer: wellness and the internet »[1]. une étude dirigée par MichaelBjörn ( photo ci dessus)


· Cette quantification passe aujourd’hui par l’utilisation de « wearables » (appareils numériques portés sur soi).  (image)

lots-of-wearables-1.Les personnes interrogées sont sensibles au design et aux fonctionnalités : 55 % pensent que le design des produits est important, tandis que 59 % achètent des outils technologiques pour répondre à des besoins spécifiques.
· 62 % des personnes interrogées affirment être intéressées par un contrôleur atmosphérique. L’intérêt pour le bien-être s’accompagne donc d’une bonne perception des dangers qui pèsent sur la santé publique.
· Les parisiens interrogés plus intéressés par la météo locale que par la qualité de l’air ou de l’eau potable.(*)

Le rapport Living longer: wellness and the internet

Il étudie le niveau de satisfaction des consommateurs concernant leur bien-être général et l’utilisation qu’ils font d’Internet eu égard à leur santé et leur condition physique. Ce rapport s’appuie sur des données recueillies lors d’une enquête menée auprès des consommateurs de 49 pays, dont la France.

Michael Björn, directeur de recherche à l’observatoire ConsumerLab d’Ericsson, explique : « Les personnes qui se disent déjà satisfaites de leur niveau de bien-être sont les premières à tenter de nouvelles approches en matière de santé. Contre toute attente, ce sont ces personnes-là qui sont les plus enclines à adopter les technologies de bien-être, et non les habituels adeptes de produits high-tech ou encore les personnes qui rencontrent des problèmes de santé. Ce groupe de personnes a des attentes très spécifiques en termes de cloud, de respect de la vie privée, de design et de fonctionnalité, exigeant que tous ces critères soient satisfaits simultanément. »

Le moyen d’avoir une vie plus saine et d’allonger son espérance de vie?

Sachant que 71 % des personnes interrogées se disent autant intéressées par la quantification de soi que par les « wearables », on peut en conclure que la quantification des comportements passe aujourd’hui par l’utilisation de ces nouveaux produits. Toutefois, les personnes voient aussi dans les services cloud le moyen d’avoir une vie plus saine et d’allonger leur espérance de vie, que la technologie soit portée sur soi ou non.
Le rapport montre également que l’espoir d’une meilleure espérance de vie ne se limite pas à l’utilisation de services et dispositifs personnels, faisant du bien-être de chacun un véritable enjeu sociétal.

Pour insuffler une transformation au niveau sociétal ?

Comme l’explique Michael Björn : « Les consommateurs des grandes villes, qui sont davantage confrontés aux grandes problématiques environnementales, montrent un intérêt plus poussé pour les concepts de santé publique, comme par exemple le port d’un bracelet vérifiant le niveau de pollution atmosphérique ou encore d’un appareil les aidant à se déplacer de manière plus écologique, et pourraient donc agir comme des vecteurs de changement. L’intérêt que ces personnes portent à leur niveau de bien-être personnel pourrait donc insuffler une transformation au niveau sociétal. »
Pour les personnes interrogées, trois des sept concepts de santé publique analysés relèvent des prestataires de services médicaux, tandis que deux autres de ces concepts sont perçus comme relevant de la responsabilité des autorités municipales. Elles estiment toutefois que les deux concepts restants devraient être du ressort des industriels et des organisations de protection de l’environnement.
Michael Björn ajoute : « Face à la diversité des prestataires de services, l’écosystème à mettre en place va être complexe. Par ailleurs, les informations médicales sont considérées comme des données hautement sensibles. Or, ceux qui sont les plus enclins à adopter rapidement des services autour du bien-être sont ceux qui accordent le plus de valeur à l’intégrité de ces informations. »
L’observatoire ConsumerLab d’Ericsson réalise chaque année, dans plus de 40 pays, des études sur les habitudes et le comportement des consommateurs vis-à-vis des TIC. En se faisant la voix des consommateurs, l’observatoire ConsumerLab d’Ericsson aide les clients, mais également les organisations industrielles et les décideurs politiques, à mieux comprendre la teneur et les implications des besoins des consommateurs.

Michael Björn, est directeur de recherche à l’observatoire ConsumerLab d’Ericsson,

Télécharger le rapport complet (en anglais) : http://www.ericsson.com/res/docs/2015/consumerlab/consumerlab-living-longer-wellness-and-the-internet.pdf​