Créer un écosystème logiciel pour lier entre eux les objets sur internet devient une obsession. Après  Fujitsu, avec son offre  Human-Centric IOT, qui vient de s’inscrire avec Intel sur une plateforme IOT ( internet of things) autour d’Azure (Microsoft), c’est autour de Google d’entrer dans la danse. La firme de Sergei Brin et Larry Page devrait présenter son micro OS  « Brillo » basé sur Android lors de son événement annuel demain 28 mai. Ce devrait être aussi l’occasion de dévoiler un réseau de partenaires et une plateforme Cloud. Ces nouveaux partenariats, en particulier avec des fabricants asiatiques, devraient compenser l’avance actuelle d’Apple et de Microsoft dans les offres IOT.

Huawei parie sur Google

La semaine passée, lors d’un événement à Pékin, ( photo) le géant Huawei a dévoilé son architecture « Agile IOT », y compris un système d’exploitation appelé Lite OS pour contrôler des dispositifs reliés à Internet. Huawei destine son Lite OS aux maisons et véhicules connectés, ainsi qu’aux « wearables », les vêtements et accessoires intelligents. Selon la presse US, la firme chinoise n’a pas d’objectifs de réseaux spécialisés mais compterait sur Google pour faire fructifier ses investissements.huawei-liteos1

Une passerelle via le cloud avec Google ne serait pas surprenante en effet. Dans une interview à notre confrère EE Times, le directeur de stratégie de la division grand public de Huawei a expliqué qu’il souhaitait travailler à des tables rondes autour de l’iOT. Sao Yang a précisé : « Nous ne sommes pas comme Apple. » Selon lui la firme de Cupertino tend à organiser des réunions «une longue table rectangulaire à laquelle Apple est toujours assis à l’autre bout de la table » semblant diriger les réunions. Mais Apple et Google ne sont pas seuls. ARM a aussi sa plate-forme Mbed, Intel son Vx Works historique et parie comme Fujitsu sur le succès d’un Windows 10 core qui a déjà des millions de clients en pistes. On pourrait citer une autre bonne demi douzaines d’OS embarqués pour l’iOT mais leurs distribution les rend confidentiels.

Brillo sera t-il couplé à Androïd ?

L’os de Google, Brillo, fonctionnera sur des systèmes n’embarquant que 32 à 64 Mo de RAM, alors qu’Android nécessite 512 Mo. On devrait donc le retrouver dans des montres, des chaussures, toutes sortes d’objets portables. A ce propos,  la firme devrait aussi lancer une mise à jour d’Android pour le moment M pour une version 5.1 ou 5.2. L’une des nouveautés sera l’accès verrouillé par empreinte digitale, une fonction de sécurité très comparable à ce que propose Apple.google-brillo-1

Brillo devrait justifier à lui seul les récents rachats par Google de la firme de thermostats, Nest, celle de Revolv pour les applications de domotiques et Dropcam pour les caméras de surveillance. Au-delà du simple OS et d’une plate forme de développement commune, une offre de cloud adaptée à la connexion des différents appareils entre eux paraît une véritable nécessité. Seul grand absent de cette foire d’empoigne, Samsung, qui dispose aussi pourtant d’un os pour l’iOT. Mais le coréen qui travaille aussi avec Google sur les mobiles pourrait rejoindre ce dernier train du logiciel pour les objets connectés. Réponse demain soir, à l’ouverture de la  conférence Google, au Moscone Center de San Francisco.