Mirantis , l’un  des principaux fournisseurs d’OpenStack, vient de recevoir un nouveau financement de 100 millions de dollars, la plus grande levée de fonds dans l’histoire du marché Open source.

Rappellons qu’OpenStack est né comme un projet open-source lancé par l’hébergeur Rackspace Inc. et la NASA et qu’il visait à développer  les composants nécessaires pour gérer des clouds ​​publics et privés sur du matériel standardisé. Le projet rassemble désormais maintenant plus de 200 fournisseurs parmi lesquels Cisco , Dell, Google, Hewlett-Packard , IBM, Intel, Red Hat Inc., VMware et beaucoup d’autres.

Ce succès explique celui du  dernier tour de table de Mirantis , une opération qui a été menée par Intel Capital, avec la participation d’un nouvel intervenant; Goldman Sachs. Les premiers investisseurs qui ont remis la main dans  leurs portefeuilles s’appellent August Capital, Insight Venture Partners, Ericsson, Sapphire Ventures et WestSummit Capital.

Le premier intégrateur Open stack

Mirantis s’était fait connaître entre 2011 et 2015 par ses déploiements de clouds OpenStack pour le compte d’entreprises connues comme Cisco, Comcast, Ericsson, la NASA, Samsung et Symantec.Ses effectifs étaient ainsi passé de 150 personnes en 2011 à plus de 500 en 2015. Dans son classement de mai 2014 des acteurs qui comptent dans le monde Openstack,  notre confrère Network World avait classée Mirantis sixième derrière Rackspasce, Redhat, Dell, HP et IBM. Elle était suivie par Cloud Scalling, Piston et  les deux spécialistes de Linux Canonical et Suse. Suivaient  Nebula et Metacloud , deux purs player comme Mirantis. VMware, concluait la liste.

Une cascade  de rachats

Depuis ,la firme Nebula, piloté par le responsable de la recherche dans ce domaine de la Nasa, a déposé le bilan en avril dernier et les autres se sont fait rachetés. Emc s’est par exemple offert Cloudscalling.  Cisco a complété son rachat de Meta cloud par les développeurs de Piston.

IBM, a au delà de cette  liste. a fait main basse sur l’intégrateur Bluebox et Redhat avait intégré le spécialiste français eNovance. Cette cascade de rachat a mis tous les projets opesntack sous les feux de la rampe. En France, la firme dispose de bureaux à Grenoble et ils sont dirigés par Patrick Petit ( ex Sun) connu pour avoir été l’architecte « cloud » en chef chez Bull, au centre d’expertise OpenStack.

 

Le président de Mirantis et co-fondateur , Alex Freedland ( photo ci dessous) freedland a répèté lors de l’annonce du tour de table qu’en vertu de l’arrangement actuel, Intel avait accepté de mettre  ses ressources d’ingénierie et de laboratoire à la disposition de sa société. Freedland  a expliqué d’un point de vue général qu’OpenStack avait besoin d’offrir autant de services que possible comme si il voulait etre en mesure de rivaliser avec Microsoft et VMware, qui sont les deux plus grands rivaux d’OpenStack pour gérer des infrastructures cloud. » Il faudrait surtout que le cadre open-source soit beaucoup plus simple à déployer et à gérer pour faciliter son adoption par les petites entreprises. Les grands utilisateurs ont toujours besoin  d’une équipe d’experts en informatique sur place pour le déployer et le maintenir ». Pour Freedland, il est aussi  important pour la communauté OpenStack de continuer à travailler étroitement avec les projets open-source connexes comme Kubernetes, Docker et Mésosphère.

Une équipe très sollicitée, tous comme les autres spécialistes open stock

Outre une série de plus de 70 clouds crées avec Open stack, Mirantis se targue d’avoir signé le plus gros contrat Openstack actuel avec Ericsson, l’un de ses actionnaires, pour un budget de 30 millions de dollars.

L’objectif est aussi, selon Alex Freedland d’améliorer les performances « à grande échelle », le stockage, l’intégration réseau et la prise en charge des big data. Parallèlement à Intel, Mirantis envisage d’affiner l’ensemble des éléments qui composent OpenStack en une série d’étapes modulaires. L’objectif est  permettre aux organisations de lancer jusqu’à 2.000 noeuds de OpenStack, « directement sortis de la boîte », selon Alex Freedland.