Initiée aux JO de Sochi et poursuivie à ceux de Rio, l’évolution des systèmes informatiques des JO vers le cloud sera achevée aux Jeux de Pyeongchang. La migration vers le cloud n’est pas une mince affaire et ne se fait pas un tour de main. Il ne faudra pas moins de 6 ans pour migrer l’ensemble des systèmes et des applications informatiques nécessaires à l’organisation des Jeux Olympiques. Fournisseur technologique clé du Mouvement olympique depuis 1989, – Atos a participé à 7 JO consécutifs – la SSII précise que le cloud a réellement fait son entrée avec les Jeux de Rio 2016. Pour la première fois lors de Jeux d’été, les principaux systèmes de planification seront mis à disposition sur le cloud, y compris les systèmes d’accréditations, d’inscriptions et candidatures et de gestion du personnel. Il en va de même pour le portail des bénévoles, lancé en août de cette année. La solution cloud Rio 2016 est réalisée en partenariat avec Atos, Embratel, Cisco et EMC.

Suite au nouveau contrat signé l’année dernière avec le CIO, Atos a lancé la migration de tous les services informatiques destinés aux Jeux olympiques sur Canopy, le cloud de la SSII. Objectif : avoir achevé cette transition pour les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en 2018. Cette opération s’appuie sur l’expérience des Jeux d’hiver de Sochi 2014.

8 Atos 1

La préparation informatique des Jeux Olympiques de Rio 2016 a commencé en 2012, avec la conception des systèmes et de l’infrastructure. Cette année est consacrée à la mise en place des systèmes et au test des équipements prêts pour la phase d’intégration. La réception et le test des systèmes sont prévus pour 2015, les essais devant débuter en août. L’année 2016 sonnera le lancement des opérations, avec le déploiement des équipements informatiques sur les lieux de l’événement, les essais techniques et l’organisation proprement dite des Jeux.

« Le cloud constitue une approche parfaitement adaptée à cet événement qui se produit tous les deux ans seulement, chaque fois dans un lieu différent, et nécessite une infrastructure informatique considérable car il génère des quantités astronomiques de données », commente Patrick Adiba, Vice-président exécutif Sales, Olympics et Major Events d’Atos.

Confirmé jusqu’en 2020 en tant que partenaire informatique mondial des JO, Atos fournira des services d’intégration, de gestion de systèmes et d’hébergement, ainsi que des applications clés pour les Jeux olympiques de Rio 2016, les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018, les Jeux de Tokyo en 2020.

Atos est chargé de concevoir, mettre en place et exécuter les systèmes informatiques qui permettent aux Jeux d’avoir lieu, notamment en transmettant les résultats des compétitions. Ces systèmes permettent également de recruter jusqu’à 70 000 bénévoles et de traiter 200 000 accréditations destinées aux athlètes, membres du personnel, bénévoles, médias, sponsors, officiels et autres membres de la « famille olympique », nécessaires pour l’obtention de visas pour le Brésil et l’accès aux sites olympiques.

Un nouveau modèle de livraison pour les JO d’hiver

L’infrastructure informatique d’un événement de l’ampleur des Jeux olympiques doit relever un défi de taille : relier plus de 80 sites dédiés ou non à la compétition, comprenant des centaines de serveurs et des milliers d’ordinateurs. Ce projet correspond à un véritable changement de paradigme : en proposant ses services via le cloud, au lieu de concevoir un nouveau système à chaque événement, Atos conçoit et développe un modèle unique « une fois pour toutes ».

8 Atos 2Après les Jeux, le parc olympique de Barra constituera un legs important  pour le sport brésilien
car il deviendra le premier centre d’entraînement olympique du Brésil

 

Citius, fortius, altius et… costlius

Qu’elle que soit l’évolution technologique des systèmes informatiques, les JO sont soumis au syndrome du gigantisme et coûtent de plus en plus cher. Le coût de l’organisation de l’évènement atteint des sommets et ne constitue en aucun une garantie de retour sur investissement. Le simple dépôt d’un dossier de candidature devient un véritable parcours du combattant et atteint des sommes pharaoniques. Tokyo, qui a décroché l’organisation des jeux d’été de 2020, a dépensé plus de 60 M€ pour la seule instruction de son dossier de candidature. La moitié de ce financement a été assurée par des fonds privés.

« Aujourd’hui, pour être considéré comme un candidat sérieux, une ville doit investir au moins 80 millions d’euros », affirme un expert du marketing olympique. C’est 4 fois plus que les 22 millions dépensés par Athènes en 1997 pour obtenir les JO de 2004 (Ce que coûte un dossier de candidature pour les JO). Il n’est donc pas trop surprenant que les villes soient de plus réticentes à se lancer dans une aventure aussi incertaine sur le plan financier et qui pose de plus en plus des problèmes complexes, notamment en matière de sécurité.

Paris qui a essuyé trois échecs successifs semble très hésitante pour 2024. Sans fermer définitivement la porte, la maire de Paris Anne Hidalgo a indiqué en juin dernier qu’elle n’était « pas emballée par un tel projet » et que, de toute façon, une telle opération « ne devait pas coûter un centime d’euros aux Parisiens ». Affaire à suivre donc.