Les entreprises les plus performantes seraient celles qui fondent leurs décisions sur l’analyse des données plutôt que sur l’intuition. C’est ce que montre une étude réalisée par le cabinet BARC commanditée par SAP.

Chaque jour, les entreprises génèrent des quantités de données qui finissent dans des systèmes de stockage puis d’archivage sans jamais être utilisée à une quelconque fin. Selon l’enquête intitulée Information Leveraging Collective Insight in the Connected Entreprise, 62 % des entreprises interrogées utilisent moins de la moitié des quantités de données disponibles pour prendre leurs décisions. Les entreprises qui favorisent des processus de décision collective fondée sur une gouvernance organisée des données ont plus de chance de traiter l’information comme un capital pour identifier des nouvelles opportunités de développement, de nouvelles tendances et générer des revenus supplémentaires.

SAP 1

Fonder les décisions sur les données disponibles semble rationnel et d’autant plus naturel que des volumes de données de plus en plus importantes et que les moyens de les analyser sont disponibles. Et pourtant, plus de la moitié des décideurs interrogés (58 %) indiquent que leur entreprises prennent leur décision sur l’intuition et même l’expérience que sur une analyse détaillée des données disponibles. Et moins de la moitié d’entre elles considère que l’information est un atout largement valorisé pour prendre leurs décisions.

« Globalement, les entreprises comprennent l’importance des données, explique Carsten Bange, directeur du cabinet BARC. Mais pour débloquer tout le potentiel que recèlent les données disponibles, elles ont besoin d’améliorer le processus de découverte, la qualité et de faire comprendre à la direction générale l’importance de la business intelligence et d’une prise de décision collective ».

Parmi les actions à prendre pour utiliser tout le potentiel des données existantes :
– Améliorer la qualité des données ;
– Réduire le coût d’accès et de traitement des données ;
– Améliorer la présentation des données ;
– Rendre l’accès aux données plus facile ;
– Accroître la vitesse de disponibilité des données ;
– Faire reconnaître l’importance de la BI auprès des cadres dirigeants ;
– Forger une prise de décision collaborative.

SAP 2

Alors que la transformation numérique de l’entreprise augmente considérablement le volume des données disponibles, seulement la moitié des décideurs interrogés pensent que le volume des sources des données disponibles s’accroît. Sachant que par ailleurs que les sources externes des données augmentent plus rapidement les sources internes.

Qui est responsable des données ? On commence à voir apparaître dans les grandes entreprises des responsables de la donnée ou ce que l’on appelle outre-Atlantique les Chiefs Data Officer (CDO). Mais pour l’heure, ce sont dans la majorité des situations (60 %) les directions financières qui jouent un rôle prééminent dans la gestion et la gouvernance des données. Et 40 % des décideurs interrogés indiquent que les DSI sont impliquées dans cette tâche.

SAP 3

Sans grande surprise, ce sont des services de BI spécialisés qui sont destinés à prendre cette responsabilité dans les entreprises performantes. De même, une telle démarche de valorisation des données est plus fréquemment accompagnée de la mise en œuvre d’indicateurs clés (KPI) dans les entreprises les plus performantes.

Plus l’entreprise a mis en place un processus de décision collaborative, plus leurs décideurs la considère comme performante. Mais ceux qui pensent que les entreprises ont une culture de type top-down sont à la traîne.

Comment les salariés des entreprises collaborent-elles ? Alors que les solutions les plus sophistiqués existent aujourd’hui, ce sont encore les moyens les plus traditionnels qui sont le plus fréquemment utilisés : les rencontres physiques en mode individuel ou en réunion (88 %), en mode téléphonique collective (68%). Lorsqu’ils utilisent les outils IT, c’est encore le mail – que certains jugent dépassés ou que d’autres veulent supprimer – qui vient largement en tête (82%) devant tous les autres outils. Et les outils de business intelligence sont plus fréquemment utilisés pour travailler en mode collaboratif que des outils dédiés de type Sharepoint.