Le support de Windows XP par Microsoft prendra fin le 8 avril prochain. Sans mises à jour techniques, de sécurité, ou sans correctifs, les appareils fonctionnant sous Windows XP seront bien plus vulnérables aux menaces des hackers et virus.

Bien que la majorité des entreprises aient au moins commencé leur migration, une proportion importante continue de sous-estimer le temps et l’ampleur du travail nécessaires afin de mener à bien leur projet de migration.

Réaffecter les investissements avant qu’il ne soit trop tard

Parmi les raisons qui expliquent que certaines entreprises n’aient pas encore effectué leur migration figurent les perturbations et le coût qu’il en résulterait. Passée la date limite, le « support personnalisé » de Microsoft, ou toute autre prise en charge en interne sur Windows XP pourraient s’avérer encore plus coûteux pour les entreprises.

Il est peu probable que sous-traiter des opérations de support de Windows XP auprès d’une société de services informatiques représente une alternative viable, étant donné que le prestataire de services sera soumis aux mêmes tarifs croissants, et qu’il devra les répercuter- en plus de surcoûts correspondant aux risques supplémentaires qu’il prend – sur ses clients.

Le dur constat pour la majorité des entreprises est qu’au final, elles n’ont pas le choix : il n’est tout simplement pas viable pour elles de rester sur Windows XP.

Simplifier la complexité

La migration d’un système d’exploitation à un autre est une tâche complexe qui englobe une variété d’activités, et dont la première étape consiste à tester et à résoudre les problèmes au niveau des applications. La plupart des entreprises ayant commencé leur migration sur le tard sont encore au stade des évaluations en matière de compatibilité nécessaires pour s’assurer que leurs applications et que les fonctionnalités qu’elles offrent à leurs utilisateurs soient accessibles sur Windows 7 ou Windows 8. D’autres ont achevé leurs tests, mais n’ont pas encore commencé le déploiement.

Parallèlement à cela, les données des utilisateurs doivent être sauvegardées, le nouveau système d’exploitation installé correctement, les applications réinstallées, puis les données/paramètres des utilisateurs doivent être restaurés. Effectuées manuellement, ces tâches prennent en général près de quatre heures pour chaque PC, ce qui représente une demi-journée de travail pour un responsable informatique, ainsi qu’une demi-journée de travail de perdue pour l’utilisateur.

Adopter une approche virtuelle

Comme l’explique Roy Illsley, analyste en chef chez Ovum : « Le challenge que représente la migration de toutes les applications depuis Windows XP s’est révélé soit trop difficile, soit pas suffisamment prioritaire ; les études sur le sujet indiquent en effet que beaucoup d’entreprises doivent encore se lancer dans ce projet.

Selon Ovum, la virtualisation du poste de travail représente la meilleure option pour les entreprises n’ayant pas encore lancé leurs projets de migration. Cependant, le remplacement de l’ensemble de leurs anciennes applications reste une alternative afin d’éviter les risques que représente l’utilisation d’un système d’exploitation n’étant plus pris en charge. »

Ceux qui n’ont pas encore migré mais prévoient de le faire avant la fin du support de Windows XP (ou rapidement après) devront adopter une approche centralisée et entièrement automatisée ne nécessitant aucune opération sur les différents appareils, et quels que soient leur emplacement sur le réseau ou leurs configurations.

L’utilisation d’une solution de gestion centralisée des images afin de gérer le processus de migration permet de s’assurer que Windows 7 ou tout autre système d’exploitation soit déployé depuis un point central sur les postes de travail virtuels et distants sans coût d’infrastructure supplémentaire. Cela permet également de faire en sorte que les applications et les données personnelles soient sauvegardées tout en minimisant le temps d’indisponibilité pour les utilisateurs. Enfin, le temps normalement consacré à chaque tâche de migration manuelle est considérablement réduit, ce qui permet d’accélérer le projet de migration et de réduire les coûts de gestion des systèmes d’information.

L’autre difficulté consiste à gérer l’ensemble des applications métier critiques qui, pour beaucoup d’entreprises, ne tournent que sous Windows XP. La plupart de ces applications ont été écrites ou personnalisées en interne, ce qui les rend encore plus critiques et difficiles à adapter. Tout dysfonctionnement de ces applications affecterait potentiellement l’activité, les revenus et les bénéfices, et causerait du tort à la réputation des entreprises.

La plupart des applications du commerce tournant sous Windows XP peuvent fonctionner de façon inchangée sur des versions plus récentes de Windows, ou sont elles-mêmes disponibles dans des versions plus récentes (les départements informatiques n’ont donc plus qu’à les mettre à jour). En ce qui concerne les autres applications métier critiques ou celles développées en interne, la grande majorité d’entre elles peuvent être virtualisées, ce qui signifie qu’elles peuvent également être portée sur Windows 7 ou tout autre système d’exploitation.

Aller au-delà d’une simple migration

Le plus important est probablement que cette approche de migration modulaire permettra de gérer et de fournir de façon plus sophistiquée les images de PC au cours de leur déploiement, améliorant les approches de gestion existantes, et permettant une reprise après sinistre entièrement automatisée sur plusieurs appareils.

Avec l’intérêt croissant pour le BYOD, le travail à distance et les appareils cloud grand public, les entreprises se trouvent dans l’obligation de livrer des solutions plus intelligentes pour le travail en situation de mobilité – des solutions qui leur permettent de se concentrer sur les applications et les fonctionnalités fournies aux utilisateurs plutôt que sur l’appareil sur lequel sont utilisées les applications. Grâce à une approche plus centralisée de la gestion des images de PC, les entreprises pourront proposer des espaces de travail virtuels sécurisés et simples à gérer quel que soit le PC des utilisateurs. En associant cette approche à la virtualisation des postes de travail, ils peuvent étendre ce travail à tout type d’appareil.

Quelle que soit l’approche adoptée pour la migration depuis Windows XP, les responsables informatiques doivent garder à l’esprit les recommandations suivantes pour une migration réussie :

– Automatiser le processus de migration
Sans opérations manuelles, la migration ira plus vite, sera plus efficace et coûtera moins cher, en particulier en matière de travail effectué par les équipes informatiques

– Gérer la migration de façon centralisée
Cela permettra un déploiement rapide du nouveau système d’exploitation sur tous les appareils, y compris ceux des utilisateurs à distance

– S’assurer de la sauvegarde de l’ensemble des données
La capacité à prendre un instantané complet du système Windows XP existant avant le début de la migration permet aux utilisateurs de profiter d’une restauration rapide de leur ancien système en cas d’erreur survenant au cours de la migration

– Se débarrasser des applications dupliquées
S’assurer de disposer d’une solution pouvant éliminer les programmes dupliqués tout en protégeant les toutes dernières applications

– Minimiser le temps d’indisponibilité des utilisateurs
Si la migration doit absolument être effectuée pendant les heures de travail, veiller à ce que les appareils des utilisateurs ne soient pas indisponibles pour plus de 30 minutes environ

– Résolution des problèmes au niveau des applications
Microsoft ne mettra plus à jour les applications existantes, ce qui signifie qu’elles seront plus vulnérables aux menaces et qu’elles sont susceptibles de générer des problèmes potentiellement coûteux à long terme. Un grand nombre d’applications Windows XP ne pouvant pas être migrées vers Windows 7, il serait bon de virtualiser toutes ces applications afin de pouvoir les porter sur ce système