« C’est en ligne avec la baisse tendancielle observées ces dernières années », indique l’Arcep. Les opérateurs ont supprimé 3.100 postes l’an dernier, et employaient au 31 décembre un total de 115.000 personnes.

Si l’emploi diminue, l’investissement dans les réseaux en revanche progresse nettement. Les opérateurs ont en effet investi en 2016, hors achats de fréquences, pas mois de 8,88 milliards d’euros, c’est 1,05 milliard de plus qu’en 2015, soit une augmentation de 13,4%. C’est le très haut débit fixe, avec 1,55 milliard d’euros (+33,1%) et le très haut débit mobile, avec 1,146 milliard d’euros, (+17,7%) qui profitent le plus de cette manne. Dans son ensemble, le très haut débit a bénéficié de 3,0 milliards d’euros, soit 34% des montants totaux investis et une croissance de 25,1%.

La migration vers le très haut débit est par ailleurs enclenchée dans la population. En effet, la majorité de la croissance annuelle des accès internet fixe provient, pour la première fois, des abonnements FTTH (2,2 millions en décembre 2016, + 740 000 en un an). Par ailleurs, depuis deux ans, seuls les accès internet en très haut débit progressent (5,4 millions en 2016, soit +1,2 million en un an). Au total, les accès très haut débit représentent aujourd’hui 20% des 27,7 millions d’abonnements à internet et plus de six accès sur dix sont d’un débit supérieur à 100 Mbit/s. Côté mobiles, avec désormais 44% des cartes SIM et 31,9 millions d’abonnés, soit quasiment 10,0 millions de plus qu’en 2015, la 4G poursuit sa forte croissance.

Le prix des services internet haut et très haut débit fixes diminue de 1,4% en moyenne, alors qu’ils avaient augmenté de 0,5% en 2015.les prix des services mobiles quant à eux baissent de 1,6%. C’est toujours bon à prendre, mais c’est nettement moins qu’en 2015 (-4,9%) et 2014 (-10,6%). Malgré ce tableau rassurant, la France reste mal classée en matière de connectivité, puisqu’elle se classe à la 20ème place dans l’Union européenne selon un rapport de la Commission, très loin derrière nos voisins du nord et de l’Est (Luxembourg, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni).

Si l’on s’en tient au très haut débit, la situation est encore moins brillante. L’Hexagone se classe en effet 24ème en matière de couverture 4G et occupe la 26ème place concernant le déploiement du très haut débit fixe. Ses principaux atouts restent la couverture, la pénétration et les prix bas du haut débit fixe.

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