Orange confirme le rachat de la totalité des titres de Cloudwatt. L’opérateur historique acquiert ainsi les titres détenus par Thales (22,2%) et la Caisse des Dépôts (33,3%), qui intervient en son nom et pour le compte de l’Etat dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, et reprend l’ensemble des salariés.

« En rachetant Cloudwatt, Orange renforce son offre de services de cloud computing pour les entreprises, qui est un axe important du plan stratégique du groupe Essentiels2020 (Orange a son plan pour 2020), indique le communiqué publié par Orange. En effet, complémentaires à celles d’Orange, l’offre et la technologie de Cloudwatt représentent une opportunité pour accélérer le déploiement du cloud public souverain en France et en Europe ».

20 CloudwattCloudwatt est le bon exemple d’une politique industrielle défaillante et dispendieuse. «  Le projet de Cloud souverain de l’Etat était un échec prévisible car il ne s’est pas fait sur la base d’une réflexion pragmatique incluant par exemple des consultations auprès des vrais experts qui font le marché, les entrepreneurs, etc », considère Georges Lotigier, Président et CEO de Vade Retro Technology et Directeur Général de Scalair. « Ce projet a vu le jour grâce à des financements importants de l’Etat et sur la base de grandes annonces politiques, mais sans véritable réflexion, ni cap clairement défini. A l’inverse de ce projet, la réalité du terrain est que les entrepreneurs se lancent généralement avec peu d’argent et font leurs preuves avant de communiquer. Des entreprises comme OVH ou Free sont de très bons exemples de réussite ».

Et de poursuivre : « En tant qu’entrepreneurs aujourd’hui, nous avons le sentiment que les politiques ne connaissent pas assez nos problématiques, notre travail, et nous attendons qu’ils nous accordent une vraie confiance plutôt que de tenter de se substituer aux entrepreneurs, comme pour ce projet de Cloud souverain. Nous attendons du Gouvernement très simplement qu’il favorise l’émergence des technologies « clés » pour la souveraineté française ou européenne en simplifiant la vie des entreprises, par des incitations fiscales claires et très simples, en favorisant le choix de technologies Françaises là où elles sont clairement compétitives face aux offres étrangères et cela notamment dans toutes les administrations, ou encore en favorisant l’existence d’une culture entrepreneuriale et économique dès l’école… ».

Bref, dans le cloud souverain, tout est vain !