Selon notre confrère québécois la Presse, depuis le 26 mars Outlook a été banni de l’université Laval. L’établissement de Québec refuserait de révéler si des informations privilégiées ont été perdues, voire volées. La direction des communications confirme néanmoins l’authenticité de l’alerte. «L’Université Laval ne commentera pas davantage», écrit un porte-parole, Samuel Auger.

En bannissant l’application Outlook pour appareils mobiles, l’institution emboîte le pas au Parlement européen ainsi qu’à quelques autres universités. Tous demandent à leurs employés, à leurs étudiants, à leurs élus, d’effacer sans délai le logiciel de Microsoft. Tous craignent pour la sécurité des courriels et des mots de passe des utilisateurs.

Risque «inacceptable»

Dans la «Mise en garde de sécurité de l’information», transmise il y a peu sur le campus de la capitale, on déplore que l’utilisation de l’application Outlook pour appareils mobiles «contribue à la diffusion d’informations confidentielles de l’institution. En plus des identifiants et des mots de passe chiffrés qui sont transmis aux serveurs de Microsoft, cette application logicielle peut récupérer des courriels, des contacts, des éléments du calendrier et les conserver sur leurs serveurs de données. Par conséquent, le périmètre de sécurité de l’Université Laval n’est pas respecté». Notre confrère québécois, qui suit de près la vie de cette université, annonçait aujourd’hui une grève des professeurs liée à des diminutions de budgets.