Avec son LIVE TV, la chaîne Canal+ a renouvelé l’approche des retransmissions sportives. Pour ses abonnés, Canal+ propose de transformer leur tablette ou smartphone en TV « nomade ». L’accès à la LIVE TV nécessite l’installation d’un Plug in Silverlight ( Microsoft) et de navigateurs compatibles sur Mac, PC et Smartphones. Sur le fond, il ne s’agit que d’une nouvelle source IPvideo sur les nombreuses chaînes que propose la firme ( 6 chaînes de base et 110 chaînes via Canalsat) mais c’est néanmoins l’une des premières fois où l’on puisse, à partir d’un même évènement, choisir sa caméra.

Les sources vidéo proviennent essentiellement de la Fom, l’organisation de la formule 1 qui régit les droits mondiaux de diffusion. Ceux-ci auraient été négociés  par Canal+ pour 29 Millions d’euros par an. Une cinquantaine de rediffuseurs dans le monde entier paient des sommes équivalentes. Avant Canal+, depuis 1992, la diffusion avait été assurée par TF1 mais celle-ci avait vu la fréquentation baisser dans les dernières années. En 2013, elle avait donc passé la main à la chaîne payante Canal+ toujours à la recherche de nouveaux arguments face aux diffuseurs moyen orientaux, comme BEIN sport. Outre les images souvent issues d’une vingtaine de caméras sur la piste, la FOM produit également les différents canaux montrant la course en direct à partir de caméras installées sur les voitures. Les canaux basculent entre les différentes autos, tout au long de la diffusion. Le canal « tracker Driver », montre pour sa part les positions en direct de toutes les voitures sur la piste, et un écran de temps montre les chronos de chaque auto par tour et par secteur. L’information sert aussi à alimenter en direct les stands du circuit et les commentateurs radios et TV. Pour les fans de sport automobile, on touche le Graal. La chaîne française envoie en plus une équipe sur le terrain pour filmer dans les stands et les abords du circuit avec ses commentateurs spécialisés dont l’ancien champion du monde québécois, Jacques Villeneuve.
Seul problème pour les passionnés, l’accés est payant et le piratage se répand malgré une chasse permanente des sites spécialisés par la FOM. Ceux-ci reprennent les informations et les rediffusent sans droits ; une situation comparable à celle du football où des sites comme rojadirecta, 2sw, freefoot… des sites de football à succès, reprennent le contenu vidéo pour attirer du trafic.