La Business Intelligence est un élément stratégique des organisations françaises, dont la réussite repose sur l’implication des directions métiers, et devenant progressivement indispensable à l’ensemble des collaborateurs.

C’est ce qu’ indique le Baromètre Business Intelligence 2014, réalisé par le cabinet Jemm Vision pour SAP auprès des entreprises et administrations françaises. La BI est aujourd’hui l’un des leviers du développement de l’activité des entreprises : 84% des personnes interrogées estiment ainsi qu’elle est un élément essentiel du succès de leur organisation.

Les principaux objectifs majeurs des stratégies BI sont l’augmentation de l’efficacité opérationnelle et l’aide à la prise de décision. La stratégie BI est portée en grande majorité par trois directions :

– La DSI, en tête à 63%, est en charge de la Chargée de la gouvernance et de la cohérence du programme ainsi que de la partie technique et de la mise en place des projets ;
– Les directions financière (48%) et générale (45%) sont également souvent impliquées dans le processus, car elles sont les premières fonctions utilisatrices de ces environnements.

Implication et participation des directions métiers

La préparation et l’analyse des données de qualité sont indispensables au succès des projets BI. L’étude révèle que les organisations françaises ont donc créé des équipes disposant de l’expertise métier et de la compétence technique pour toutes les phrases du projet, et dont l’implication est nécessaire. En outre, les solutions BI actuelles mettent à la disposition des utilisateurs des outils simples d’emploi sur tous types de terminaux, fixes ou mobiles.

Toutefois, les directions générales ne perçoivent pas encore la BI comme une ressource stratégique essentielle, ce qui explique que la majorité des organisations travaille sur la rationalisation de leur environnement. De même, les services cloud et l’utilisation des applications en mode SaasS ne sont pas considérées stratégiques pour la BI, du fait de la volumétrie des données et des problématiques de sécurité.

Si aujourd’hui les solutions BI sont majoritairement utilisées par deux directions, elles ont fonction à intéresser l’ensemble des métiers de l’entreprise. L’étude souligne ainsi un mouvement progressif d’ouverture des outils de BI à l’ensemble des collaborateurs des organisations.

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Bien que la qualité des données et la gestion des données de référence restent à maîtriser, l’étude note qu’il est temps d’intégrer la BI dans les processus opérationnels. Les utilisateurs doivent donc être formés à exploiter la masse d’informations disponibles, et avoir accès à des outils simples d’analyses prédictives et prévisionnelles. La création de tableaux de bords et le libre-service utilisateurs et de requêtes ad hoc sont ainsi les deux technologies que les personnes interrogées souhaitent mettre en œuvre dans les deux ans, suivies par les nouvelles techniques de visualisation, et l’analyse de données temps réel directement en mémoire (la technologie In-Memory que vient d’adopter Microsoft dans la version 2014 de sa base de données SQL Server).

La grande majorité des utilisateurs interrogés considère que la BI est nécessaire à leur travail et sont satisfaits de l’environnement mis à leur disposition. Par contre, ils n’ont peut-être pas entièrement réalisé tout l’intérêt de la démarche BI, passant encore trop de temps à explorer et à exploiter cette masse d’informations disponibles.

Bien sûr la qualité des données et la gestion des données de référence restent des points fondamentaux à maitriser. Mais il est temps d’intégrer la BI directement dans les processus opérationnels, d’ouvrir l’environnement aux Big Data, ces données externes, structurées et non structurées. Il faut former les utilisateurs à exploiter cette masse d’information, leur donner accès à des outils simples d’analyses prédictives et prévisionnelles. Bref, il reste encore du chemin à parcourir.

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Les 4 types de BI

La BI recouvre différent types de profils qui peuvent exister simultanément.
– Tactique : exploite les données historiques récentes de l’ordre de quelques mois. Cet environnement est principalement dédié aux managers dans leurs opérations de court-terme.
– Stratégique : exploite toutes les données historiques de l’entreprise sur plusieurs années. Ce type de BI est principalement destiné aux directions générales et aux analystes métiers.
– Opérationnelle : utilise les données issues en temps réel des applications et est principalement destiné aux opérationnels en contact avec la clientèle
– Avancée : permet de croiser les données historiques et opérationnelles de l’entreprise avec des données externes ; principalement destiné à la direction de la stratégie et des plans.

Stratégique, opérationnelle ou tactique, les entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête ont développé une utilisation de la BI qui combine ces trois aspects d’abord sur un aspect stratégique (55%) pour utiliser toutes leurs données historiques. Elles le combinent souvent avec un aspect opérationnel et tactique. Seule une minorité (13%) a mis en place une démarche avancée qui combine les données de l’entreprise avec des données externes issues des réseaux sociaux.

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