CTO (directeur technique), Lead Dev et développeur full-stack, tel est le tiercé gagnant des profils recherchés par les startups du numérique.

A l’évidence les besoins d’une startup ne sont les mêmes que ceux d’une entreprise classique,  fut-elle de petite taille. Profils identifiés par le cabinet Computer Futures. En 2015, 35 000 nouveaux emplois ont été créés dans le secteur des nouvelles technologies selon le Syntec Numérique. Une tendance qui se confirme en 2016 avec de nombreuses entreprises et start-up en concurrence pour trouver et attirer les meilleurs profils informatiques. Plus encore que dans une entreprise classique, recruter le profil qui correspond le mieux à ses besoins est un enjeu crucial pour une start-up.

Sous l’effet de l’augmentation du nombre de start-up, due notamment à la montée conjointe de l’uberisation et de la digitalisation des services, Computer Futures a vu le nombre de ses placements dans ces jeunes entreprises du numérique augmenter de manière significative ces deux dernières années.

« Les start-up qui recrutent le plus évoluent dans le secteur des transports qui a vu émerger des succès tels que Blablacar ou Drivy. La restauration rapide, la finance avec l’apparition des FinTech, les sites de rencontre, mais aussi l’immobilier avec des entreprises comme AirBnB, complètent la liste des domaines d’activité les plus dynamiques », explique Sébastien Franck, Directeur de Computer Futures France.  

Les profils les plus prisés par les start-up

Computer Futures relève trois profils particulièrement recherchés par les start-up :

– Le Chief Technology Officer ou Directeur de la technologie (CTO) : Il s’assure que les orientations technologiques et les investissements de la structure dans laquelle il évolue sont en adéquation avec ses objectifs commerciaux. C’est également lui qui assure la gestion du volet R&D d’une start-up lorsqu’elle en dispose.

– Le Lead Dev ou responsable des développeurs : Expert en développement, il dispose à la fois des compétences managériales d’un chef d’équipe et de compétences techniques pointues pour conduire les projets à leur terme.

– Le Développeur full-stack : Il intervient aussi bien sur le front end que le back end grâce à sa maîtrise des principaux langages de programmation. « Ils sont très demandés par les start-up qui peuvent difficilement embaucher plusieurs développeurs, principalement pour des raisons économiques. Il est important pour ces jeunes entreprises d’avoir à leur disposition ce type de profils polyvalents car elles disposent de ressources financières plus limitées que les grandes sociétés » précise Sébastien Franck.

Au-delà de la polyvalence, les start-up apprécient particulièrement les compétences techniques comme la maîtrise de différentes technologies de développement (PHP, Symphony, Drupal, Javascipt, Angular, Nodejs, Reactjs, Ruby).

Fidéliser les talents : un enjeu majeur pour les start-up

Souvent en concurrence avec de grands groupes proposant des salaires élevés et garantissant souvent plus de sécurité, elles font face à un turnover important lié à leur taille, leur manque de ressources et à leur évolution incertaine. « Les start-up doivent se faire une place dans un environnement très compétitif afin d’attirer mais aussi de conserver les profils IT qualifiés qui sont une denrée rare actuellement sur le marché de l’emploi » explique Sébastien Franck.

Pourtant, le cabinet Computer Futures constate que contrairement aux idées reçues, les start-up embauchent dans un premier temps des profils expérimentés en CDI, de 3 à 4 ans minimum pour un CTO et de 4 à 5 ans minimum pour un développeur. Cela permet de donner de la valeur à la société et ainsi de faciliter les levées de fonds tout comme le recrutement des meilleurs profils. Elles font ensuite appel à des prestataires extérieurs pour des missions temporaires et renforcent leurs équipes avec des profils moins expérimentés en contrat d’apprentissage ou en stage.