Lors de la présentation de ses résultats le 3 août dernier, Atos annonçait son intention de se séparer de son département WSDS (Workplace and Service Desk Services), en charge des activités de support en ligne ou sur site, afin de restaurer sa marge.

 » Dans le cadre de sa stratégie consistant à faire de ses services managés des services à haute valeur ajoutée, le groupe a décidé d’externaliser ses activités sur site dans les deux Global Business Units qui ne l’ont pas encore été, à savoir l’Amérique du Nord et la France « , déclarait ce jour-là le directeur financier, Michel-Alain Proch.

Ce dernier précisait que des négociations étaient en cours avec Proservia; négociations qui avaient été communiquées aux partenaires sociaux. En cas d’accord, environ 800 salariés d’Atos rejoindraient les effectifs de la filiale de Manpower.

Dirigée par Philippe Imbert, précédemment directeur général de l’activité Entreprise chez Solutions 30, l’activité WSDS génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 80 millions d’euros.

Une nouvelle réunion d’information sur le sujet destinée aux délégués du personnel devrait se tenir dans les prochains jours.

Comme l’explique le président de Manpower Group France (à l’origine des négociations) Alain Roumilhac dans une interview accordée à Silicon, l’objectif du groupe spécialisé dans l’intérim et le recrutement est de renforcer son pôle services dans l’Hexagone. « Au sein de Manpower, l’activité services est très développée. Au niveau mondial, elles pèse environ 3 milliards d’euros », précise à nos confrères le dirigeant.

En France, les services ne représentent au contraire qu’un très faible pourcentage de l’activité. L’objectif est de hisser cette part à 10% du chiffre d’affaires d’ici 2 à 3 ans.

« En fin d’année, on devrait avoir fait la moitié du chemin en partant de zéro il y a trois ans », estime Alain Roumilhac.