La CNIL va procéder à un contrôle des sites pour éliminer les cookies :

Le début des contrôles et  les sanctions ne sont pas du goît des éditeurs en ligne en particulier ceux qui ont investit dans des applications mobiles et qui voient dans cette analyse à venir, la nécessité de réécrire leurs applications, un coût important et une remise en cause de leur sources de revenus.

Avec 26 de ses consoeurs la cnil avait analysé sur plusieurs centaine d’applications et l’utilisation des données personnelles  et les intrusions dans la vie privée sont réelles.cookies :donnes-collectees

En décembre 2013, la Commission Nationale sur l’Informatique et les Libertés (CNIL) et ses homologues européens avaient publié des recommandations visant à encadrer l’exploitation et l’analyse des données avec plusieurs objectifs :

• informer l’internaute de manière visible et claire sur le rôle des cookies,

•recueillir son consentement avant le dépôt de tout cookie,

• lui donner la possibilité de désactiver certaines familles de cookies (liés à la publicité, aux réseaux sociaux ou à la webanalyse). P

Presqu’un an plus tard, la CNIL s’apprête à effectuer des contrôles de conformité, et entame cette semaine une phase d’audit coordonné à l’échelle européenne appelée « Sweep Days », dont l’objectif est de vérifier les initiatives des éditeurs de sites web. La phase de contrôle (pouvant aboutir sur la sanction de ceux qui ne seraient pas en règle) est annoncée pour octobre.

Selon la Cnil ,Les constats communs au différents pays participants au Sweep day 2014 concernent la collecte des données personnelles :
La collecte est généralisée puisqu’elle concerne les 3/4 des applications examinées ;
les données les plus collectées sont : la localisation, l’identifiant du terminal mobile, ainsi que les données d’accès à des comptes utilisateurs. Si pour certaines de ces données, leur collecte est justifiée par la finalité de l’application, pour d’autres cette collecte semble moins évidente.
Concernant l’information sur l’utilisation des données personnelles :
pour près de la moitié des applications, l’information est difficile à trouver (consultation de la politique de confidentialité sur le site internet du développeur) ou inadaptée à un écran de petite taille ;
seul un quart des applications fournit une information satisfaisante, sous la forme d’explications brèves et faciles à comprendre.

 un GESTE d’inquiétudes

Le Geste, le Groupement des Editeurs de Services en Ligne qui vise le développement des services manifesté sa désapprobation vis à vis de ces opérations qui vont nécessiter des réécritures de logiciels.

Serge Descombes, responsable data chez l’éditeur fifty-five  explique : « La phase de contrôle initiée par la CNIL montre son engagement pour la généralisation de pratiques responsables de collecte et d’exploitation des données. C’est important car mettre en place un cadre législatif clair autour de ce jeune secteur qu’est la data profitera à tous – utilisateurs finaux dont les droits seront mieux protégés, mais également acteurs de l’économie numérique qui bénéficieront nécessairement d’un environnement réglementaire clarifié et stable. » La politique suivie par la CNIL peut sembler contraignante pour les éditeurs de sites, et prendre en compte uniquement les intérêts des internautes parait parait partial

. Les différences de position entre le GESTE et la CNIL en sont l’illustration : « Nous comprenons la position du GESTE, car nombre de ses membres voient leur business model remis en cause suite aux recommandations de la CNIL. Or, ils ont le sentiment que cette dernière ne leur donne pas assez de moyens et d’outils pour adapter leurs pratiques à la réglementation. Ainsi, plusieurs éditeurs proposent des solutions de gestion de cookies, mais nombre d’entre elles ne sont pas conformes à la recommandation de la CNIL, alors qu’elles prétendent l’être. Les éditeurs sont vulnérables face à des discours technico-commerciaux nécessairement suspects. La CNIL met à disposition des fiches pratiques sur son site, mais ce n’est pas suffisant pour accompagner les éditeurs de site. »