La firme spécialiste du stockage flash vient de connaître une année 2014 assez terne et cherche à montrer sa diversification dans les différentes solutions de stockage.

A l’heure de la virtualisation croissante liée au succés du cloud, la répartition des charges applicatives entre les opérations de « stockage » et celles de « calcul » évolue en fonction des applicatifs. Montrer son savoir faire dans ce domaine est devenu une obsession chez les fabricants de serveurs, mais aussi chez les fabricants de stockage, tels que SanDisk qui met l’accent sur leurs connaissances dans le domaine du logiciel, une notion essentielle pour l’optimisation de ses propres disques SSD. La distribution des machines virtuelles s’effectuant sur différents racks de serveurs, c’est souvent la gestion des machines virtuelles et la localisation des données qui sont devenues le souci principal des administrateurs. C’est l’une des raisons du succés actuelle des récents serveurs « convergés » comme ceux de Nutanix ou de HP qui rapprochent les zones de stockage de celles de calcul afin de réduire les temps de réponse. Même si les données se répartissent elles aussi sur différents disques flash (ou non) et sont masquées par des caches en tous genres, le choix des solutions logicielles prime sur le reste. « Si vos applications réclament beaucoup d’entrées-sorties, oui les disques flash sont intéressants ; mais le souci principal, ce sont les temps de réponse de chaque application. Celles-ci ont des caractéristiques propres qui priment sur les disques eux-mêmes », nous avait précisé David Dariouch, Chief Technologist d’Oracle France à qui nous avions demandé son point de vue sur les disques flash.

SanDisk sur tous les fronts du stockage

Une constatation que fait aussi SanDisk, l’un des principaux fabricants de disques Flash et de composants, en intégrant dans certains de ses disques SSD de plus en plus en plus de logiciels. Ce mois-ci, c’est l’architecture Flash Virtual SAN 6 de l’éditeur VMware qui permet d’optimiser le stockage des machines virtuelles qui a été intégrée à l’offre de ses SSD.

Cette nouvelle architecture permettrait, selon le fabricant, d’exécuter deux millions de transactions par minute (TPM) sur la base des tests de performances effectués avec des disques SSD SAS Lightning Gen. II et SATA CloudSpeed de SanDisk. A l’occasion de ce lancement, nous avons pu rencontrer Christophe Vaissade (photo), le responsable des ventes OEM en Europe qui a une vision « panoramique » du marché et des différentes branches de la firme qui se répartissent sur plusieurs continents.Christophe_Vaissade2 « Si les composants Flash et les disques SDD étaient le cœur de notre activité, SanDisk se diversifie de plus en plus en particulier dans l’internet des objets et de toutes les mémoires embarquées et en particulier dans les automobiles, un secteur important en France ».

Interrogé sur l’importance des infrastructures convergées, Christophe Vaissade précisait : » la convergence permet de simplifier la complexité du stockage, des serveurs et de réduire les coûts. Nous avons des partenariats avec VMWare mais  aussi avec Microsoft et Red Hat pour optimiser la gestion des machines virtuelles qui est devenue déterminante surtout lorsque on utilise des solutions de bureautique ».

 2014, une année de croissance légère

La firme a réalisé durant l’année fiscale 2014 ( terminée le 28 décembre dernier) un chiffre d’affaire de 6.63 milliards de dollars en augmentation de ,7% par rapport à 2013 et des revenus net de 1,29 milliards contre 1,27 en 2013. La firme était en 2013 à la 6eme place du marché des firmes de sotckage selon les chiffres fournis par la lettre « Storagenewsletter » de Jean-Jacques Maleval. (voir tableau ci dessous) En 2014, les positions devraient rester à peu près les mêmes, NetApp et Sandisk ayant stagné à peu prés dans les mêmes conditions. SanDisk a vu ses ventes de disques SSD progresser de 36 % pour atteindre 29% de ses revenus. Par contre, dans les domaines des disques amovibles ( Clés USB, disques flash, etc.) ses ventes ne représentaient que 38% en 2014 au lieu de 43% en 2013. Les ventes de produits embarqués, contrôleurs et autres mémoires, représentaient pour leur part 23% des revenus en 2014 au lieu de 26% en 2013. Les licences logiciels et des ventes de composants Oem rassemblant les 11% restant.

C’est l’une des rares années où la firme n’a pas connu de progression importante, sa croissance sur les 10 dernières années ayant fait d’elle, la firme à suivre dans le stockage.

 

Le 6 premières firmes du Stockage en 2013 (Source: Storagenewletter 2014)

2013 Classement  2012  Vendeur    Année fiscale sur X mois   2011   2012 2013   2012/2013Croissance
1 1 EMC * 12 14,755 15,440 16,132   4%
2 3 WD  6 9,526 12,478 15,351 23%
3 2 Seagate  6  10,971 14,939 14,351  -4%
4 4 Micron  8  8,788  8,234 9,073  10%
5 6 NetApp  4  5,123  6,233  6,332    2%
6 7 SanDisk  12  5,662  5,053 6,170   22%