A l’occasion de sa journée utilisateurs, qui se déroule aujourd’hui au Palais des Congrés, SAS a dévoilé les travaux de ses clients, en particulier autour du CRM et des premières expériences concrètes sur l’Internet des objets.

Pour son Forum  2015, l’éditeur a ciblé son discours sur la « Centricité client », l’offre personnalisée, fruit d’études sur mesure et le marketing digital. Thierry Bedos, le nouveau directeur français (Ex Intel-McAfee) a profité de l’événement pour revenir sur les évolutions des offres de la firme. Il a pu montrer que l’analytique avait permis, par exemple, aux All-Blacks de gagner la coupe du monde de Rugby en étudiant finement le comportement des autres équipes. La croissance des offres dans le cloud est une réalité. L’analytique « démocratisée » et l’analytique « avancée » toujours en progression avec le « prédictif et le  prescriptif », sont les trois piliers de l’éditeur. Si les utilisateurs actuels de solutions « simplifiés » étaient potentiellement à hauteur de 31 % des utilisateurs lambda, c’est 75 % de la population qui serait concernée par l’analytique en 2020, à condition que celle-ci soit de plus en plus simple à utiliser !

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Les logos des firmes qui ont montré leur utilisation des logiciels SAS lors de la journée SAS Forum

Si la présentation de Darty portait sur les nouveaux champs d’analyses, dans le cadre de son CRM – effectuée sur les comportements de ses clients dans ses magasins – une bonne partie des autres annonces s’est concentrée sur les perspectives offertes par l’Internet des objets et la Data Visualisation. Les nouvelles applications, qui permettent facilement d’effectuer des présentations rapides à partir de données de programmes  » fermés » que proposent les autres éditeurs, ont aussi suscité la curiosité.

Des trains bientôt à l’écoute de l’usager

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Les chiffres de la division réseau de la SNCF ou travaillent 52 000 personnes

La SNCF montrait lors de cette journée son application « Gares et connexions » qui tient a recréer des liens utiles et amicaux entre les usagers et le transporteur. La personnalisation des offres ne peut s’effectuer qu’après avoir brassé un nombre important d’informations. Comprendre les attentes des utilisateurs tout en gérant au quotidien 14 000 départs de trains et 6 millions de voyageurs dans 3 000 gares réclamait un projet titanesque, il a été conçu autour d’une base Hadoop. Pour l’instant, le projet s’apparente surtout à une opération de communication pour calmer le jeu des tensions aux abords des grandes villes mais à court terme, l’interactivité des applications pourrait déboucher sur des offres prédictives de voyage avec des horaires optimisés. La division réseaux présentait aussi son activité dans le cadre de la maintenance prédictive des équipements, des travaux de nuit qui échappent totalement aux utilisateurs.

Interrogé au cours d’une soirée de pré-annonces sur la concurrence nouvelle de l’analytique grand public, facile d’accès telle que celle proposée par CliqView ou Tableau Software, Thierry Bedos a précisé que le périmètre du marché croissait toujours plus vite et que d’ailleurs c’était une des raisons pour laquelle il avait rejoint la firme il y a six mois. « On embauche 15 commerciaux pour suivre la demande croissante et l’on passe des accords avec des universités pour former de plus en plus de monde. Les projets de transformation numérique qui ont été analysés par l’étude Mac Kinsey  » montrent l’importance du Big data et la croissante de L’analytique. Plus on dispose d’informations sur l’activité de son entreprise, plus on découvre des éléments d’analyse que l’on aurait même pas imaginé ». Fondée il y a plus de 40 ans par un professeur d’université John Goodnight, la firme qui ciblait essentiellement les grands comptes mondiaux, à la faveur de ses offres dans le cloud, vise désormais des firmes plus petites sans cibler encore le grand public.

Des programmes de plus en plus prêts à l’emploi

Parmi les nouveautés, on retiendra SAS Data Loader for Hadoop, une interface pour identifier, gérer, nettoyer et déplacer les données dans Hadoop, sans avoir à programmer. Cette application déjà présentée en mai au salon Big Data est celle qui serait la plus vendue actuellement. Du côté Visualisation sur la base de modèles préexistants, le programme SAS Visual Statistics se présente comme une plate-forme analytique qui associe des capacités de traitement in-memory pour effectuer des opérations quasi-instantanées à partir de programmes classiques auxquels on va se connecter avec une interface de type « glisser-déposer ».
Mouloud Dey, le responsable technique de la firme, a remis en scène l’utilisation de l’analytique et son usage prédictif pour la détection de la fraude. « Pour la récupération de taxes non versées, les douanes coréennes utilisent nos outils dans un domaine que l’on ne connaissait que dans la banque. Beaucoup de firmes sont en train d’étudier de nouveaux modèles de ventes en analysant les chiffres dont elles disposent. Ainsi le répartiteur Ateb qui fournit de 8 à 10 000 pharmacies en France, effectue un travail de plus en plus prédictif car on peut imaginer facilement que les traitements longues durées de certains patients vont engendrer des demandes récurrentes ». La gendarmerie au Palais des Congrès faisait aussi état de son utilisation de logiciels prédictifs pour optimiser l’utilisation de ses effectifs.

Si l’an passé l’analyse des réseaux sociaux avait suscité la curiosité, la journée utilisateur aura été marquée par le CRM prédictif ou du moins la recherche dans l’analyse fine des besoins des clients. Enfin l’internet des objets a constitué l’un des sujets récurrents avec en particulier un serveur interactif qui via des capteurs donnait lors de la journée utilisateurs une indication de la présence des visiteurs par zone. Pour SAS, les domaines concernés par l’IoT sont des plus variés, comme l’industrie et les villes « digitales » où  la production et la distribution d’énergie dépendent de valeurs calculées à partir des données issues de capteurs, de compteurs et de dispositifs de contrôle. L’usage de l’analytique révèle des possibilités d’améliorer le service, les produits et d’éviter des défaillances. La firme cite ainsi la ville de Cary en Caroline du Nord, qui dans son service de distribution d’eau, peut détecter des usages inhabituels et prévenir des fuites et des oublis.