Au-delà des 4 piliers que sont Oracle, IBM, Microsoft et SAP, 21 autres firmes sont prêtes à en découdre. C’est le constat du dernier dossier SGBD du Gartner, daté d’octobre sur les systèmes de base de données.

Si l’on connait de réputation les 4 grandes plates-formes, les autres éditeurs, souvent mal connus, jouent la carte de l’innovation et de la légèreté. D’ailleurs, à la vue des sociétés citées dans le fameux quadrant magique ( voir ci-dessous), on peut se demander ce qui rassemble tous ces éditeurs. Dans sa définition du marché des systèmes de gestion de base de données, le bureau d’étude Gartner prend en compte les produits de gestion de base de données relationnelles et non relationnelles. Celles-ci peuvent convenir à un large éventail d’applications transactionnelles pour l’entreprise. Parmi elles, les applications d’entreprise «prêtes à l’emploi » telles que les ERP, les outils de gestion de la relation client (CRM) sont les plus utilisées. Mais les systèmes transactionnels « personnalisés » développés par les équipes de développement des entreprises ou leurs sous traitants sont souvent plus économiques. En outre, le Gartner a inclus dans sa liste les outils dérivés des SGBD qui exploitent aussi bien les données d’observation que les simples données inclues dans les différents types de transaction. Ces logiciels sont trés utilisés pour les applications du type ERP, la gestion de catalogues, la gestion des événements de sécurité et même pour tous les systèmes «personnalisés».

L’Open source est au coeur des offres

Selon le Gartner, en outre, les SGBD se doivent de  fournir des interfaces pour nourrir des programmes et des outils indépendants qui suivent et facilitent la gestion des performances . On peut ainsi comparer différents types de charges simultanées de travail et optimiser la répartition du travail. Dans son étude, le Gartner est agnostique, les SGBD ne doivent pas forcement prendre en charge le modèle relationnel ou l’ensemble des types de données en usage aujourd’hui. En outre, le marché SGBD n’est pas réservé, c’est le moins qu’on puisse dire, à des produits dont le code source est verrouillé. Les produits de SGBD open source support commercial sont aussi inclus dans ce marché.

Cette approche très large rappelle une interview, il y a deux ans, d’un spécialiste des SGBD qui, depuis 25 ans, travaille avec les outils Oracle chez BNP Paribas dans ses bureaux de Genève, l’un des rares services informatiques existants à l’étranger, mais qui ne voulait pas être citer officiellement.

 Le marché des SGBD est un domaine immense

On lui avait demandé : « Que pensez vous des évolutions de SQL Server et de la montée en puissance d’Hana chez SAP ? » Il nous avait répondu très humblement« Je me suis spécialisé sur Oracle Financial et sur les outils d’analyses pour trader. Le reste, il y a déjà longtemps que je n’ai plus le temps de me focaliser dessus, je suis d’assez près le marché des matières premières, pas celui des outils pour SGBD. Les SGBD, c’est un domaine immense. Rien que sur la simple analyse financière des transactions, on pourrait déjà écrire un bouquin. Sur le marché des outils de bases de données, je suis mal placé actuellement pour le juger. Je ne le connais désormais qu’à travers ce que raconte la presse spécialisée ou des études spécifiques, ce qui peut être d’ailleurs bien différent des analyses réelles de nos transactions. Les services internes font, chez nous, tout le temps des tests et l’on crée de nouveaux projets avec les nouveaux outils les plus attrayants pour se faire une idée précise. C’est une évolution permanente mais le poids de la connaissance des outils et les millions de lignes de code déjà en service pèsent lourd dans les choix.»SGBDGartner