Selon l’agence Reuter, le site de commerce électronique Alibaba va partir sur une cotation estimée à 15,8 milliards. C’est ce qui a été indiqué comme paiement « espéré» pour les ventes des premières actions. Ce sont les chiffres révélés par les avocats dans le dépôt légal auprès de la commission de bourse «  Securities and Exchange » vendredi dernier. La somme parait excessive pour beaucoup d’observateurs qui se plaignent du manque de clarté autours des vrais dirigeants d’Allibaba et des revenus réels de l’entreprise.

Selon Reuters, c’est six fois le montant payé par Facebook (2,6 Milliards $) lors de sa mise en bourse à Wall Street en mai 2012. Mais chez Alibaba, il y un business et des revenus plus classiques que ceux de Facebook.

Alibaba qui génèrerait environ 14,5 milliards de commandes par an, espère même atteindre 21 milliards de dollars auprès d’investisseurs pour son introduction en bourse. Le site aurait selon ses créateurs 279 millions d’acheteurs actifs et 8.5 millions de vendeurs.

Avec une cotation entre 50 et 60 dollars par action, la valorisation de l’ensemble atteindrait donc les 155 milliards soit 18 fois les revenus de l’année qui s’est clôturée le 31 mars 2014. Des chiffres à priori un peu « gonflés ».

Des chiffres, qui d’emblée, permetraient de comparer Alibaba à Amazon  ( Dans le dessin ci dessous du wall street journal, on voit que seul facebook est surestimé, les autres sites sont valorisés de 4 à 6 fois  le CA de l’année en cours)

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Pour les spécialistes de Wall Street, ce lancement sera l’un des plus gros jamais réalisés. Le record actuel date de 2010 avec une levée de fond de 22 milliards de dollars effectuée pour la Banque Agricole de Chine.

Un des lecteurs du Wall Street journal, dans les commentaires sur cette introduction rappelait la surestimation de 3 banques durant la bulle de 2000 : « A cette époque pour le Credit Suisse, Morgan Stanley ou Goldman Sachs, on considérait que 18 fois les revenus annuels étaient possibles mêmes raisonnables, là on retrouve pour le premiere fois aussi ce ratio (exagéré).» Coté sous le nom « baba », la firme chinoise pourrait devenir rapidement le symbole d’une nouvelle bulle.