Sorte de Box à la française, YaCloud est opérationnel depuis le printemps. La startup, qui mise sur la mise à disposition de services autour de sa plateforme de stockage cloud, cherche à lever 2,6 M€. 100% opérationnelle depuis mai, la plateforme YaCloud engrange ses premiers clients et partenaires. YaCloud c’est cette plateforme de stockage cloud incubée depuis trois ans par l’intégrateur Akube. Depuis le printemps, elle est devenue une société à part entière. Après avoir consacré l’été à peaufiner son offre de services, elle vient de se mettre en recherche active d’investisseurs pour accompagner sa croissance. Vincent Baudet, son directeur du développement et de la stratégie, espère lever 2,6 M€. Des fonds destinés à renforcer sa plateforme technique, recruter, communiquer et développer son portail partenaires.

Pierre angulaire de la plateforme YaCloud : la technologie de stockage distribué de la startup franco-américaine Scality (que HP vient de retenir pour l’intégrer dans ses propres serveurs), qui permet de gérer et sécuriser de gros environnements de stockage en s’appuyant sur de simples disques attachés à des serveurs standards. En l’occurrence, Yacloud dispose d’une vingtaine de Dell R720 XD d’une capacité de 48 To chacun. Le back-office LAN est géré par un switch Force 10 et le WAN par un Brocade CER.

Une offre qui ne s’arrête pas au partage et de la synchronisation de fichiers

Conscient de la guerre des prix qui sévit dans ce domaine, le modèle de YaCloud n’est pas fondé sur la commercialisation d’espaces de stockage en ligne mais sur la mise à disposition de services s’appuyant sur cette plateforme de stockage. Yacloud fournit certes des services basiques tels que du partage et de la synchronisation de fichiers ou du NAS cloud (espace de stockage déporté).

Mais il mise surtout sur la sauvegarde externalisée : postes de travail, serveurs et même machines virtuelles. YaCloud a développé des connecteurs s’interfaçant avec les principales solutions de sauvegarde du marché (NetBackup, Backup Exec, EVault, CommVault…) qui dirigent les données vers son cloud. Et il vient de signer un partenariat avec Veeam pour les environnements virtualisés (qui pourront bientôt être redémarrés directement sur son infrastructure).

La bande revit dans le Cloud

De manière plus surprenante, YaCloud a également développé une offre externalisée de stockage longue durée sur bandes magnétiques. Fruit de l’étude attentive des besoins de ses clients, cette offre est fondée sur l’utilisation d’un HSM (hierarchichal storage manager) qui bascule les données non accédées vers une bibliothèque de bandes. Un support qui a l’avantage de diviser par six les coûts pour les clients.

YaCloud a également développé sa propre solution de transfert de gros fichiers, des connecteurs variés (qui lui permettent d’accepter par exemples les protocoles NFS, CIFS, FTP, FSTP) et fournit tout un ensemble de prestations additionnelles (conseil, PCA/PRA, réponse besoins spécifiques…) accessibles en mode projet. Cette richesse et cette profondeur d’offre sont « uniques sur le marché », estime Vincent Baudet, qui souligne au passage la capacité de l’entreprise – non soumise au Patriot Act – à garantir la confidentialité des données et à en certifier la localisation, deux points auxquels les clients sont extrêmement attentifs.

Un modèle indirect

La plupart de ces services sont accessibles en marque blanche à qui souhaite les relayer. Vincent Baudet évoque des partenariats déjà initiés avec des intégrateurs, des revendeurs de services télécoms et des acteurs issus de la production vidéo. YaCloud prévoit de réaliser près de 1 M€ à l’issue de son exercice 2015 et 2 M€ en 2016.