Grand rendez-vous annuel de VMware, le VMWorld 2020, transformé en un événement en ligne, fait l’éloge de la résilience et présente un monde hybride avec du VMware partout, sur site, dans le cloud, dans la chaîne DevOps et dans la cybersécurité…

En ouverture de VMWorld 2020, une édition entièrement virtuelle et en ligne en cette année pandémique, Pat Gelsinger, le CEO de VMware, est revenu sur la stratégie de son entreprise qui tient en 5 éléments essentiels :

« Premièrement, la modernisation des applications avec Tanzu.
En deuxième, notre portefeuille multicloud avec VMware Cloud. Ensemble, la modernisation des applications et le multicloud forment la pile principale. Ils sont aussi inséparables que le poisson et les frites d’un Fish & Chips.
En troisième, il y a l’espace de travail numérique, la clé de l’engagement des employés.
En quatrième, notre portfolio Virtual Cloud Networking.
Et enfin, la sécurité intrinsèque, architecturée dans tout ce que nous faisons.
L’ensemble de ces éléments constitue à nos yeux les fondations numériques d’un monde imprévisible…
 ».

Cinq éléments qui font échos aux cinq piles stratégiques énoncées l’an dernier avec le slogan « Build – Run – Manage – Connect – Protect ».

La différence majeure entre le discours de l’an dernier et celui de cette année est l’emphase donnée en 2020 à Horizon et Workspace One, les solutions VDI et de mobilité de VMware. La pandémie et son confinement sont passés par là et ont remis au goût du jour les technologies qui facilitent la mise en œuvre d’un télétravail sécurisé.

Honneur au télétravail…

Des besoins sur lesquels VMware n’a pas tardé à rebondir. L’éditeur lance deux nouvelles offres « VMware Workspace Security Remote » et « VMware Workspace Security VDI ».
La première regroupe des fonctionnalités UEM (Unified Enterprise Mobility), la sécurité des endpoints (avec Carbon Black) et les outils d’administration et de support IT à distance.
La seconde regroupe la solution VDI « VMware Horizon 8 » et la solution de sécurité « VMware Carbon Clack Cloud » qui permet notamment la sécurisation des accès.

Le Jackpot de la Cyber Sécurité

La sécurité est d’ailleurs l’un des grands thèmes de fond de ce VMworld. 14 mois après l’acquisition de Carbon Black, VMware a réussi à infuser le savoir-faire acheté 2,1 milliards de dollars dans tous les pans de son offre. Ainsi les technologies Carbon Black ont été intégrées dans vSphere, dans vSAN, dans Workspace One et même dans le cloud avec notamment une nouvelle solution dénommée « Carbon Black Cloud Workload » pour fortifier les workloads virtuels sans ajouter d’agents dans les VMs. VMware offre 6 mois de découverte et d’utilisation de cette nouvelle solution. « Aujourd’hui est un mauvais jour pour les cybercriminels » s’est exclamé Pat Gelsinger en précisant que « la sécurité est désormais un Business qui nous rapporte plus d’un milliard de dollars par an ».

Tanzu et le multicloud

Autre thème récurrent de ce VMWorld, le multicloud est aussi de toutes les sauces. Avec une arme clé : l’univers Tanzu, un ensemble de solutions SaaS dédiées à la gestion multicloud de Kubernetes et des Workloads (en containers) qui s’y exécutent avec une approche très hybride.
Désormais, Tanzu étend sa prise en charge aux Workloads hébergés sur VMware Cloud on AWS, sur Azure VMware Solution et sur Oracle Cloud VMware Solution.
Rien de surprenant en cela puisque c’est la vocation première de Tanzu et la concrétisation des bénéfices hybrides attendus par un hébergement des fondations VMware Cloud dans AWS, Azure, Oracle Cloud… Mais ces annonces montrent que la roadmap VMware autour de Tanzu se concrétise à grande vitesse malgré la crise pandémique.

Project Monterey

Depuis deux ans maintenant, VMware se réintéresse très sérieusement à vSphere, la fondation de toute son architecture et de presque toute son offre. La fondation aussi de bien des infrastructures d’entreprises. Après avoir lancé en 2018 « Project Pacific » qui s’est traduit par vSphere 7 et l’intégration de Kubernetes au cœur de vSphere, VMware annonce « Project Monterey ». Ce dernier cherche à réarchitecturer vSphere pour lui offrir un support natif et intensif des SmartNICs. Rappelons que les SmartNICs sont des interfaces réseau (des cartes réseau) capables de décharger le processeur CPU des tâches qu’il prend normalement en charge. Ils permettent d’optimiser les transferts tout en libérant le CPU qui peut alors s’adonner à d’autres activités.

L’objectif de Project Monterey est de s’assurer que vSphere sait déléguer les fonctions de routage, de sécurisation des flux réseau et d’optimisation du trafic aux SmartNICs pour libérer de la puissance sur les serveurs afin de supporter davantage de VMs et d’accueillir des Workloads IA de plus en plus consommateur de ressources de calcul. « En prenant en charge les SmartNICs, VMware Cloud Foundation sera en mesure de maintenir la virtualisation des ordinateurs sur le processeur serveur tout en déchargeant les fonctions d’E/S réseau, de sécurité et de stockage sur le processeur du SmartNIC » explique le directeur technique de VMware.
VMware a d’ailleurs annoncé un partenariat avec NVIDIA « débrider l’IA dans chaque entreprise » et notamment permettre à vSphere via Project Monterey de confier davantage de tâches IA aux GPU.

Parmi les autres annonces, on retiendra le partenariat signé entre VMware et Gitlab dans le but d’unir les développeurs d’applications et les équipes de productions dans une chaîne DevOps couvrant tous les besoins et s’étendant de Pivotal jusqu’aux exécutions dans VMware Cloud. GitHub appartenant à Microsoft et servant de fondation à la chaîne DevOps Azure, le rapprochement de son concurrent Gitlab avec VMware ne paraît pas anodin.