Le cloud hybride est une réalité qui peut se concrétiser de différentes façons. Mais cette alliance du contrôle du cloud privé à l’élasticité du cloud public s’impose de plus en plus influencée par des tendances qui vont marquer l’année 2021.

La pandémie a fait basculer le monde dans l’imprévisible. Et pour faire face à ce nouveau paysage économique et Business d’incertitude, les entreprises ont accéléré leur transformation en étendant leur système d’information vers le cloud et des collaborateurs en mode « à distance », privilégiant une pure approche hybride.
En 2021, cette modernisation des infrastructures pour acquérir davantage d’agilité et de réactivité va se poursuivre en s’appuyant sur des approches toujours plus hybrides mêlant le meilleur du cloud public (accessibilité, fail fast, élasticité) aux atouts du cloud privé (vitesse, contrôle, sécurité).

Tendance 1 : 2021 sera encore plus hybride

Choisir entre cloud public, privé ou hybride a souvent représenté un défi pour bien des entreprises. Pourtant ces conceptions de l’informatique ne sont pas antinomiques, mais plutôt complémentaires. Chaque approche a ses avantages en matière de sécurité, conformité, souplesse, latence, élasticité. Les entreprises ont fini par réaliser qu’il n’y avait pas de solution magique adaptée à tous les scénarios et que chaque workload imposait sa propre logique cloud. Porté par Kubernetes (désormais intégré au cœur de vSphere 7 par exemple) et une intégration des infrastructures cloud privé dans le cloud public (comme VMware dans AWS, Azure, GCP ou OVHcloud), le visage de l’hybride a changé ses dernières années offrant souplesse, sécurité, réversibilité et adaptabilité à chaque workload. Dans une interview récente, Anthony Cirot, DG de VMware France rappelait que l’éditeur travaille aujourd’hui avec plus de 250 fournisseurs de clouds.
Cette adoption de l’hybride s’enrichit d’une approche « many cloud » où chaque entreprise va chercher ses logiciels SaaS, ses infrastructures IaaS et ses plateformes PaaS (et Serverless) sur les clouds qui font sens en fonction des coûts, services proposés, régulations régionales. Une tendance qui va s’accélérer en 2021 avec l’apparition de nouveaux outils permettant de jongler et d’administrer efficacement et simplement ce paysage hybride et many-cloud à l’instar de la galaxie des services Tanzu.

Tendance 2 : La modernisation des applications via les containers et Kubernetes

Selon un récent rapport d’IDC, 95 % des nouveaux services en entreprise seront déployés dans les conteneurs d’ici la fin 2021. L’accélération de la transformation numérique portée par la pandémie invite les entreprises à accélérer encore le développement d’applications. Elles peuvent s’appuyer pour cela sur le cloud hybride et son extrême souplesse. Mais elles doivent transformer et moderniser toute la chaîne de développement et de déploiement en bâtissant des chaînes CI/CD (Continuous Integration/Continuous Deployment). Les containers et leur orchestrateur de prédilection Kubernetes se sont imposés en quelques mois à peine comme une étape indispensable de cette modernisation. Typiquement, Kubernetes est désormais intégré au cœur de vSphere – le logiciel au cœur de tant d’infrastructures d’entreprise – permettant aux opérationnels de jongler avec la même agilité entre VMs et containers. Une intégration qui contribue à fluidifier la modernisation des développements à l’aide des containers. Kubernetes est aussi géré par les plateformes d’automatisation et de déploiement dans le cloud que son VMware vRealize Automation et VMware Cloud Director.

Tendance 3 : Les clouds publics tendent aussi vers l’hybride

C’est l’une des grandes tendances de 2021 initiées en 2020. Les fournisseurs de cloud public ont compris que les entreprises n’abandonneraient pas l’intégralité de leurs infrastructures internes, que les réglementations locales verrouillaient certains scénarios et que leurs clients ne métraient pas dans un même panier tous leurs œufs jouant la carte du multicloud (selon Ibid, 48% des entreprises utilisent à la fois AWS et Azure par exemple).
Dans cette réalité multicloud, le cloud hybride évite aux entreprises de percevoir chaque cloud comme un silo et fluidifie toutes les formes de transition.
Parallèlement, les acteurs du cloud privé surfent sur cette nouvelle réalité pour concrétiser leurs approches hybrides. Typiquement, VMware Cloud Foundation est aujourd’hui supporté par tous les grands clouds publics (VMware on AWS, Azure VMware, …).
Ces réalités ont amené les clouds publics à prendre eux aussi en compte la réalité hybride. Les approches hybrides et multiclouds sont plébiscitées par les entreprises et font désormais tomber les murs entre les fournisseurs  de cloud.  Et Gaia-X va en 2021 encore plus mettre en avant les thématiques de réversibilité, d’interopérabilité des plateformes, de migration facilitée des workloads de l’interne vers le cloud et inversement,… Les fournisseurs de cloud public ont compris qu’ils devaient collaborer au moins un minimum (à l’instar du partenariat entre Azure et Oracle Cloud par exemple) et introduisent peu à peu des niveaux d’interopérabilité (Google Anthos est disponible sur AWS, avec Azure ARC les services Data de Microsoft sont disponibles sur d’autres clouds, etc.).
Ce nouvel esprit est une aubaine pour les approches « cloud hybride ».

Tendance 4 : Toujours plus d’automatisation grâce à l’AIOps

Au sein des architectures IT, les automatisations sont de plus en plus nombreuses. Le cloud hybride est synonyme d’encore plus d’automatisation au sein des infrastructures internes ainsi que dans la prise en compte des déploiements vers des ressources du cloud public.
Désormais, pour aller au-delà des automatisations déjà en place, il est essentiel d’insuffler davantage d’IA au cœur des infrastructures. L’IA permet de libérer les équipes IT des tâches les plus répétitives et chronophages, d’anticiper les pannes, de détecter plus efficacement les causes des goulots d’étranglement, de déplacer les workloads dynamiquement en fonction d’une multitude de paramètres, d’analyser et corréler les millions d’événements enregistrés dans les logs, d’optimiser le fonctionnement de l’infrastructure hybride et donc de réduire les coûts opérationnels.  Selon IDC, en 2021, les entreprises dépenseront à l’échelon mondial plus de 52 milliards de dollars dans l’IA.

Tendance 5 : Une cybersécurité pensée hybride

La cybersécurité est au cœur des priorités des DSI. Alors que les approches hybrides se démocratisent, les entreprises vont devoir cesser de considérer la sécurité « interne », « externe » et « cloud » comme des problématiques différentes.
Les approches Zero Trust et SASE contribuent à adopter une cybersécurité centrée sur les identités et les données, à travers les réseaux, les terminaux, les applications et les clouds (y compris le Edge). Parallèlement, les fournisseurs d’infrastructures hybrides injectent directement de nouvelles protections au cœur de leur plateforme pour mieux unifier la cybersécurité entre « on premises » et « clouds ». Un exemple parlant : les technologies Carbon Black ont été intégrées dans vSphere, dans Workspace One et dans VMware Cloud Foundation, notamment via une nouvelle solution dénommée « Carbon Black Cloud Workload » qui fortifie les workloads virtuels sans ajouter d’agents dans les VMs. Et toutes ces sécurités sont pilotées à partir d’une unique interface dans le cloud.

Au-delà de ces tendances, 2021 s’annonce donc comme une année forte pour le cloud hybride et son rôle dans la transformation des entreprises. Entre d’une part des règlements nationaux toujours plus souverains et un besoin de contrôle accru (à la fois en termes de cybersécurité, de RGPD et de gestion des coûts), et d’autre part la nécessité d’accélérer la transformation numérique et de gagner en agilité et en réactivité, les approches hybrides apparaissent de plus en plus pragmatiques et séduisantes.

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