Si le marché des applications mobiles est en pleine effervescence, il évolue très vite. Aussi beaucoup de DSI ont peur de s’enfermer dans de mauvais choix. Pourtant, des solutions existent pour déployer une stratégie mobile sans sacrifier l’adaptabilité, l’agilité et la maîtrise des budgets.
La digitalisation des services est en marche : difficile de passer outre. Une évolution qui s’est accentuée avec l’adoption massive des smartphones et tablettes, qui ouvrent toujours plus la voie à de nouveaux services et interactions, au profit des clients et des collaborateurs. Cette tendance, les directions marketing, ventes, RH et communication l’ont bien sentie : elles imaginent sans cesse de nouveaux services à proposer à leurs clients, externes ou internes, via leurs appareils mobiles.
Or, dans un marché encore instable où s’affrontent à ce jour quatre systèmes d’exploitation principaux (iOS, Android, Windows 8 et BlackBerry OS), et où d’autres comptent s’installer durablement, les DSI hésitent sur la stratégie à adopter : application web, hybride ou native ? Avec, pour cette dernière, une autre problématique : pour quel OS ? Quelle que soit l’option retenue, il existe d’ores et déjà des solutions qui permettent de mutualiser le développement des applications mobiles multi-OS, ce qui limite les coûts des projets de mobilité, tout en facilitant leurs évolutions.
Concevoir une architecture globale pour la mobilité
D’autre part, pour la DSI, ces projets d’applications mobiles comportent de facto des interactions étroites avec le système d’information existant : CMS, CRM, ERP, applications RH, bases de données… Car au final qu’est-ce que la mobilité, à part une interface supplémentaire entre le système d’information et ses utilisateurs ?
Une problématique qui a également déjà trouvé sa réponse, au travers des MEAP (Mobile Entreprise Application Platforms), qui permettent de mettre en place une couche middle office intégrée au SI, qui agrège les informations nécessaires aux applications mobiles et les leur restitue dans le cadre d’une architecture dédiée. Schématiquement, cette approche revient à mettre en place une architecture orientée services (SOA), pour n’avoir à gérer qu’une seule « porte » mobilité sur le SI. Une fois ce type d’architecture déployée, la DSI peut envisager plus sereinement (au moins sur le plan technologique) le développement d’applications mobiles. Ses choix d’aujourd’hui ne seront pas pénalisants, quelle que soit l’évolution du marché de la mobilité.
Pour faire diminuer la pression qui pèse sur les DSI, il est par ailleurs conseillé de procéder de manière itérative : commencer par les services mobiles prioritaires, afin de donner le temps aux équipes informatiques d’apprendre, d’ajuster leurs compétences, de décliner les applications sur plusieurs plateformes mobiles… Puis enrichir progressivement le périmètre. Une démarche de type agile, par « prototype », qui revêt aussi l’avantage de pouvoir tester les plateformes de développement progressivement : fonctionnalités, sécurité, soumission aux stores, etc.
Là encore, les outils inclus en standard au sein d’une plateforme MEAP apportent une réponse aux DSI en matière de stratégie mobile : des tableaux de bord présentent les statistiques d’usage, soit autant d’indicateurs pour prioriser les projets suivant des critères objectifs (plateformes mobiles et/ou services les plus utilisés, notamment).
En résumé, la mobilité peut être « dédramatisée » si elle est envisagée selon une approche globale et intégrée. Elle peut se concevoir étape par étape, sans risque majeur pour la DSI, tout en permettant à l’entreprise de proposer les services innovants que ses clients (internes ou externes) attendent d’elle.