Syntec Numérique et l’association Pasc@line par la voix de leur président respectifs Guy Mamou-Mani et Noël Bouffard s’étonnent que la proposition de loi actuellement visant à plafonner le nombre de stagiaire discutée actuellement laisse si peu de chances aux étudiants de valoriser leur formation, dans un cadre contre-productif pour les employeurs que nous sommes alors même que la loi Cherpion de 2011 proposait un cadre clair et équilibré.
La limitation dans le temps, si elle part d’une bonne intention, va surtout empêcher le suivi des projets, contraindre les établissements à revoir le programme. Que deviendront les très formatrices années de césure, qui permettaient à nos étudiants d’acquérir une vraie expérience, dans un tel dispositif ? Nous sommes également surpris que seuls les cursus du domaine social, considérés comme « longs », bénéficient d’une dérogation.
Le plafond du nombre de stagiaires est une complexification particulièrement inutile, et extrêmement lourde de conséquences pour les entreprises innovantes et les start-ups du numérique. Ces dernières ont en effet un recrutement de stagiaires important. Elles offrent une expérience inoubliable de prise de responsabilités et d’engagement autour d’un projet. De plus, elles embauchent leurs jeunes, tout comme le font de manière générale les entreprises du numérique, dont les métiers sont de plus en plus pénuriques et pour lesquels les stages représentent une opportunité réelle de recrutement.
Enfin, le dispositif de requalification nous apparaît contre-productif : les entreprises pourraient préférer s’abstenir de former nos jeunes, plutôt que de s’exposer aux risques d’une procédure judiciaire.