Oracle a surpris la bourse en dépassant les prévisions des analystes, permettant au titre de grimper de 4,7% dans les échanges après clôture. Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires a atteint 9,56 milliards de dollars, un résultat proche des 9,59 milliards de dollars enregistrés un an auparavant. Wall Street s’attendait à 9,52 milliards de dollars.

Les revenus des services cloud et du support des licences progressent de 3% par rapport à l’année précédente, à 6,64 milliards de dollars, soit 69% des revenus totaux de l’éditeur. En baisse de 9% d’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires tiré des licences cloud et des licences on premise représente 13% du total des revenus, générant 1,22 milliard de dollars. En recul de 5% en glissement annuel, les ventes de matériel génèrent 891 millions de dollars, soit un peu moins de 9% du chiffre d’affaires. Egalement en recul de 5%, les services affichent un chiffre d’affaires de 817 millions de dollars, ce qui représente 9% des revenus.

Le bénéfice net GAAP s’établit à 2,33 milliards de dollars, un résultat en hausse de 5%, ou 0,61 dollar par action. De son côté, le bénéfice ajusté par action est de 0,80 dollar, supérieur au 0,78 dollar attendu par Wall Street.  Pour le trimestre en cours, le bénéfice ajusté devrait se situer entre 0,86 et 0,88 dollar par action. Les analystes s’attendaient en moyenne à 0,84 dollar.

En présentant ces résultats aux analystes, Larry Ellison a expliqué que la stratégie cloud de la société consistait à migrer sa part de 50% du marché des bases de données vers son infrastructure cloud, ce qui lui permettra d’accroître rapidement sa part du marché de l’IaaS, rapporte CRN.

Cette stratégie repose sur le maintien d’une avance technologique dans le domaine du SGBD, que les bases de données autonomes d’Oracle ont étendues au-delà de tout ce dont la société a connu au cours des dernières décennies, a ajouté le président, fondateur et directeur technique de la société. Il a indiqué que c’est l’année dernière que l’infrastructure cloud de deuxième génération d’Oracle est arrivée à maturité pour héberger ces bases de données autonomes, ce qui ouvre les portes à ce que la société attendait : « un torrent de migrations » des systèmes sur site vers le cloud public Oracle et le « Cloud to customer » (du SaaS délivré aux clients depuis leur propre datacenter). « Le problème est de savoir quand notre infrastructure cloud sera suffisamment solide pour héberger notre base de données. La réponse est que nous l’avons fait il y a moins d’un an », a encore ajouté le fondateur de la firme de Redwood Shores. « Nous devons fournir cette base de données autonome sur une infrastructure cloud de première classe pour réussir sur le marché. Et nous l’avons enfin avec notre cloud Generation 2. »

Présenté au mois d’octobre à l’occasion d’Open World 2018, utilisant l’IA et l’apprentissage automatique, le cloud Generation 2 place le code client, les données et les ressources sur un ordinateur dépourvu de système d’exploitation, tandis que le code de contrôle du cloud réside sur un ordinateur séparé, doté d’une architecture différente.

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