Robert Hammer, CEO de l’éditeur CommVault (photo) au lendemain de la version 10 de son logiciel phare a répondu à nos questions. CommVault a été créé en 1998 autour d’un logiciel de backup up mais propose désormais une panoplie de 9 groupes d’outils d’administration. A la fin de l’année 2014, clôturée en juin, elle annonçait avec 1900 employés un chiffre d’affaires de 586.3 millions de dollars et plus de 160 000 dollars de bénéfices.

N.-Robert-Hammer-CommVault’s-chairman-president-and-CEO-682x1024IN : Comment procédez-vous avec vos logiciels de backup vis a vis à vis des hébergeurs et des firmes impliquées dans le cloud qui souvent ont leurs propres outils ?

Robert Hammer : « On a commencé à travailler très tôt avec Rackspace, Amazon et bien d’autres. On est désormais sur le cloud Azure. On assure le back up des services de Microsoft et l’on travaille avec plus de 200 MSP importants. Le fait d’avoir toujours travaillé avec les grandes entreprises mondiales a favorisé tous ces contacts. Mais on ne fait pas que du back up, c’est même devenu une expression que l’on utilise de moins en moins en interne. On fait du « data management » avec des outils d’analyse et des services d’automatisation. On est les seuls, à notre avis, à proposer des solutions aussi intégrées du point de vue gestion. »

IN : Le fait d’avoir transformé vos programmes pour le cloud a t-il réduit votre marché de l’entreprise classique?

RH : « Ce n’est pas perceptible. On vend très souvent à la fois des logiciels classiques et des logiciels dans le cloud aux mêmes entreprises. 10% de nos revenus proviennent des ventes aux hébergeurs. Nous continuons à vendre en direct avec les grands comptes et en indirect via des partenaires spécialisés sur le marché des PME. Sur le marché des grandes entreprises, c’est la formule de cloud hybride qui a désormais le plus de succès. »

 IN : Si vos ventes chez les hébergeurs et les grandes entreprises ont progressé, pourquoi la valeur globale de votre stock, votre  valeur boursière, a t-elle baissée de 27% en moins d’un an ?

 RH : « Cela tient à l’arrêt de différents partenariats en OEM aux USA  avec des sociétés comme Dell. Cette dernière qui s’adresse en priorité aux PME a voulu vendre ses propres logiciels. Mais sur le fond notre chiffre d’affaire progresse et nous avons été reconnus par le Gartner comme numéro un du backup (schéma)Gartner2014-Magic-QuadrantEnterprise-Backup-Software-and-Integrated-Appliances

IN : Qui sont vos concurrents traditionnels?

RH : « Il s’agit d’IBM, Symantec, EMC pour les offres destinées aux grandes entreprises. Mais vis à vis d’eux, nous nous sommes diversifiés et très impliqués dans le cloud et l’hybrid ainsi que dans l’analytique. On a beaucoup évolué vers les mobiles, les services d’administration et cela sur différents environnements.

 IN : Quels investissements faites-vous, vis à vis de la virtualisation des réseaux et de la virtualisation de serveurs ?

RH : « On travaille d’arrache-pied sur open stack et à un intégration parfaite des différentes évolution des 073013_fb_commvaulthyperviseurs comme HyperV ou Vmware. On s’intègre à beaucoup de leurs API et l’on offre, nous aussi, de notre coté un écosystème pour que les développeurs y intègrent leurs propres outils. On travaille énormément sur l’analytique et dans notre prochain calendrier, on aura des lancements de différents produits d’administration de sécurité.

IN : Les architectures de serveurs évoluent par exemple le stockage se rapproche de plus en plus du computer, les SGBD fonctionnent désormais entièrement en mémoire (in memory) et les conteneurs ont beaucoup de succés. Quelle est votre position vis à vis de ces choix dans l’optique du backup ?

RH : « Vous savez, le backup n’est qu’une copie permanente. Lorsque les applications évoluent, on fait aussi évoluer nos logiciels vers plus de sécurité avec une gestion de conteneurs spécifiques. Vis a vis des bases de données, on a fait des versions spécifiques pour gérer SQL server, Oracle, les outils de SGBD d’IBM.

IN : Seriez-vous prêts à racheter des logiciels venant de l’extérieur ?

RH : Depuis 1998, nous avons toujours eu une croissance organique ( interne) mais on reste attentifs aux opportunités. »

 

Ps: La récente version 10 de Simpana offre une déduplication plus évolutive des données et des logiciels parallélisés à partir d’une console de sauvegarde. L’automatisation des flux de travail, un tableau de bord et des fonctions de reporting sur le Web complètent cette évolution. L’amélioration des bascules de VM, le montage d’un VM et la protection des mises à jours de terminaux des mises à jour font aussi partie des améliorations. La synchronisation de fichiers nouvellement intégrés et  les capacités de gestion du cycle de vie des VM renforcent la partie administration des fichiers.