SAP America exige une indemnité de plus de 600 millions de dollars (550 millions d’euros) à Anheuser-Busch. C’est ce qu’indique le rapport annuel de la filiale américaine du numéro un mondial de la bière AB-InBev (Stella Artois, Hoegaarden, Leffe, Corona, Budweiser, Cubanisto, Löwenbräu…) basé à Louvain (Belgique) aux autorités boursières américaines. L’éditeur allemand prétend qu’Anheuser-Busch a utilisé ses systèmes et données « directement et indirectement » sans les licences appropriées. Outre les dommages et intérêts, il exige une révision du contrat.
L’affaire est en arbitrage auprès de la Commercial Arbitration Rules of the American Arbitration Association.
Cette affaire rappelle celle que l’éditeur de Waldorf a engagé l’année dernière contre le groupe de spiritueux britannique Diageo (Johnnie Walker, Smirnoff, Baileys, Gordon’s, Captain Morgan, Talisker…). En février dernier, la cour royale d’Angleterre et du Pays de Galles avait donné raison à SAP qui réclame 54,5 millions de livres pour l’intégration de ses données dans deux applications Salesforce consultées par les clients de Diageo. Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) avait alors réagi, indiquant notamment que les données confiées aux systèmes SAP n’appartenaient pas à SAP mais aux entreprises et que leur utilisation une fois extraites de SAP ne regardaient que ces dernières. Une position notamment partagée par l’USF (Association des Utilisateurs SAP Francophones) qui estime que cette victoire à la Pyrrhus constitue une épée de Damoclès pour les utilisateurs.
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