Les difficultés financières de Toshiha ont commencé en avril dernier après que la firme ait reconnu avoir gonflé artificiellement ses profits de 1,12 milliards d’euros, depuis le début de la crise financière mondiale, pour masquer des objectifs de profits trop ambitieux et surtout maintenir son cours de bourse à son meilleur niveau.

Toshiba Corporation demeure, rappelons-le, l’un des plus grands fabricants japonais de matériel électronique et informatique avec un chiffre d’affaires de près de 50 milliards d’Euros. Le conglomérat fabrique aussi bien des semi-conducteurs que des lave-linge, des téléviseurs, ordinateurs, ascenseurs, robots ou réacteurs nucléaires. C’est la découverte d’une politique de falsification systématique de la comptabilité qui avait contraint à la démission, en juillet dernier, le PDG, Hisao Tanaka, et ses deux prédécesseurs, qui siégeaient au conseil d’administration : Norio Sasaki et Atsutoshi Nishida. Sept autres dirigeants avaient aussi démissionné.

Depuis la valeur de ses actions a plongé de près de 40 pour cent, même si depuis les dernières déclarations du nouvau PDG Masashi Muromashi( Photo en ouverture), le titre s’est stabilisé à la bourse de Tokyo.

Ci-dessous les variations de l’action sur les 5 dernières années. ( source Reuters-MSn Money)

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Au-delà du scandale pour l’entreprise crée en 1875 et dont la gouvernance avait toujours été citée comme une référence, Toshiba reste le plus grand fabricant de semi-conducteurs du Japon. L’organisation quasi militaire (du moins dans les services composants) dans laquelle le respect est fondamental empêchait, par principe, chaque employé de poser des questions dérangeantes à son supérieur. Cet atout d’organisation, souvent cité comme une force, parait être devenu un handicap.

Toshiba a donc annoncé par la voix de son PDG qu’elle prévoyait d’une part une perte annuelle de 550 milliards de Yen (soit 4,2 milliards d’euros pour la période avril 2015  à avril 2016) et par ailleurs la suppression de près de 6800 emplois dans ses entreprises consacrées aux ordinateurs personnels et aux télévisions, dans sa division Lifestyle.

Pour compenser ses pertes, la firme avait annoncé, par ailleurs, qu’elle vendrait ses parts dans le fabricant d’ascenseurs Kone ce qui pourrait lui rapporter 865 millions d’euros. En outre, dans le nucléaire, elle pourrait aussi céder ses parts de Westinghouse pour l’équivalent de 1,47 milliard d’Euros.

Toshiba a déclaré qu’elle envisage également de mettre en vente son usine de télévisions en Indonésie.

Rappelons que des rumeurs persistantes dont nous nous étions fait l’écho avaient imaginé un regroupement des activités PC de Toshiba avec celle de Fujitsu et Vaio (Sony).