Deux éditeurs sur trois ont confiance en l’avenir et près de 70% des leaders d’opinions connaissent le cloud mais restent à convaincre en matière de sécurité, tels sont les deux éléments principaux du baromètre Baromètre Syntec Numérique – BVA au 4e trimestre 2013.

Le regain d’optimisme qui avait gagné les éditeurs de logiciels il y a quelques mois est toujours d’actualité. Après une hausse en septembre dernier, l’ensemble des indicateurs suivis par le baromètre Syntec Numérique – BVA sur leur moral se sont stabilisés, et ces derniers restent confiants et optimistes pour 2014.

Des perspectives positives pour 2014 chez les éditeurs de logiciels

66% des éditeurs sont plutôt confiants en l’avenir de la situation économique. Ils étaient 68% il y a trois mois. Malgré cette légère baisse, l’indice de confiance du secteur reste au-dessus du plafond des 60%, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis deux ans.

Cette quasi-stabilité se retrouve notamment dans leurs objectifs, décisions de recrutement et prévisions :

– 61% se disent en ligne ou au-dessus de leurs objectifs 2013 (vs. 58% en septembre dernier)
– 51% prévoient d’augmenter leurs effectifs en 2014 (vs. 50% en septembre dernier)
– 74% envisagent des investissements sur de nouveaux projets dans les trois mois à venir, soit un bond de 7 points par rapport à la dernière vague.

 « Cet état de fin d’année vient clôturer une année en dents de scie pour les éditeurs. Après le rebond de la rentrée, ils apparaissent dans l’ensemble plutôt confiants pour la nouvelle année. Ces nouveaux résultats laissent en effet présager un bon démarrage pour 2014 » commente Bruno Vanryb, Président du collège éditeurs de Syntec Numérique.

Quand les éditeurs se projettent concrètement sur l’avenir et donc sur 2014, il faut distinguer deux indicateurs : l’embauche et les investissements futurs. Or, si ce dernier est très enthousiasmant, curieusement, le premier ne suit pas la même tendance. La part des éditeurs prévoyant de nouvelles embauches est stable sur les trois derniers trimestres et est même en baisse par rapport à son niveau de décembre 2012.

« Les prévisions d’embauches des éditeurs, toujours nombreuses sont toutefois décevantes car ne sont pas corrélées – au contraire – aux indicateurs de moral et d’investissements, analyse Gaël Sliman, Directeur de BVA Opinion. Sans doute cela s’explique-t-il en partie par une inquiétude quasi-politique sur l’environnement fiscal et légal qui trouble et perturbe nombre de chefs d’entreprises ».

Le Cloud : la pédagogie de rigueur auprès des leaders d’opinion

Le cloud s’est peu à peu installé dans le paysage français et dans le vocabulaire de chacun : plus de deux tiers des leaders d’opinions en connaissent la signification.

Pour autant, si une majorité des influenceurs interrogés y trouvent un système efficace, permettant une accessibilité des données partout dans le monde et une réduction des coûts, 41% restent à convaincre et considère que cloud comme un « mauvais système ». Principal obstacle : la remise en cause de la souveraineté des données personnelles ou commerciales en ne garantissant pas la localisation des serveurs. « On peut s’étonner que cette proportion de leaders inquiets ne soit pas plus importante, en pleines polémiques sur la sécurité des données et l’espionnage US », considère Gaël Sliman.

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La sécurité des données sur Internet est également un frein psychologique au développement du cloud. Deux leaders d’opinions sur trois placent le vol des données personnelles, commerciales ou industrielles en tête des menaces pesant sur les systèmes informatiques. Puis suivent ensuite les attaques malveillantes (59 %) et le cyber espionnage (38 %).

« Notre baromètre démontre que les craintes liées à cette mutation technologique ne sont pas encore levées. Le fait d’enregistrer et de stocker des données personnelles dans des serveurs à distance suscite encore appréhensions et réserves. Il y a donc un enjeu clé à faire de la pédagogie sur le cloud, afin de réduire la part de ceux qui rejettent ou s’inquiètent des risques liés à l’explosion de cette technologie, pourtant au cœur de la croissance numérique, conclut Bruno Vanryb.