Avec la nouvelle version de Arcserve UDP, disponible le 14 mai, CA combine plusieurs fonctions que l’on trouvait sur différents outils isolés.
La simplification n’est pas un luxe pour les administrateurs de l’IT qui désormais doivent combiner la protection des données virtualisées et celles, bien réelles, des sites classiques. EMC, Netapp ou Symantec, les leaders du stockage, continuent de multiplier les offres de logiciels verticaux et de solutions pour le Cloud tandis que Microsoft n’arrête pas d’étendre les fonctions de backup dans ses OS. L’arrivée du Cloud qui a mis l’accent sur la sauvegarde distante a largement favorisé les applications des spécialistes de la virtualisation comme Veeam, Datacore ou VMWare. L’évolution pronée par CA vers les softs « All in one » n’est pas l’apanage de CA mais la méthode proposée par l’éditeur est séduisante. Acronis avec sa version any data prend, par exemple, le même chemin. ( ci dessous la nouvelle interface intégrée d’arcserve UDP)
Vendre toutes les formes de sauvegardes dans un même package
Il s’agit de rassembler plusieurs outils dans le domaine de la sauvegarde pour limiter la complexité de l’administration des différents éléments. C’est l’objectif de CA pour cette énième version de son logiciel historique Arcserve : protection – sauvegarde, D2D, haute disponibilité et réplication et le « desaster recovery » se retrouvent donc sous une même interface. Elle peut prendre en charge Microsoft Windows, Linux et les systèmes Unix. Arcserve UDP se destine aux moyennes entreprises disposant de plus de 250 postes de travail et le logiciel supporterait jusqu’à 2500 utilisateurs. Il sera vendu uniquement par des revendeur intégrateurs et certain Msp à la recherche d’un outil simple de disaster recovery chez leurs clients. Ci-dessus les principales fonctions du nouvel arcserve
Une timeline pour tenir les délais
Comme chez Apple, la version UDP inclut la possibilité de mettre en place des plans de protection selon l’objectif de temps de récupération et des points de récupération obligatoire à heures fixes. Il effectue classiquement le back-up de serveurs physiques et virtuels et propose des politiques déduplication de données source. La réplication s’effectue au niveau du bloc, tandis que chiffrement et déchiffrage AES 256 bits s’effectuent en continu.
Bien sur, le back-up de tâches virtuelles est assuré par une machine virtuelle sans agent pour VMware et Microsoft Hyper-V. La fonction Assured Recovery permet des tests de reprise après sinistre sans interruption automatique, et la réplication continue doit permettre une récupération quasi-instantanée des fichiers et des applications.( ci dessous la gestion des back-ups d’applications virtualisées.
Un paramétrage plus fin.
L’élément le plus visible tient à la définition des politiques des niveaux de service. On peut choisir le niveau de protection d’une application ou d’un serveur, par exemple des sauvegardes quotidiennes, hebdomadaires ou des copies vers le site DR et test mensuel de récupération. Chaque serveur hôte peut avoir un plan de protection. Les clients peuvent créer des groupes et des politiques et de les gérer à travers des groupes Windows Active Directory.
Jusque-là les vendeurs de back-up avaient tendance à créer pour chaque type d’environnement une version particulière de leurs logiciels, la simplification est peut être en route.
Le changement est important pour CA puisque puisqu’avec cette version, l’éditeur passe d’une protection de sauvegarde issue des back-ups de fichiers sur bandes à une approche basée sur les blocs avec une console de gestion unifiée.
Plus de 30 nouvelles fonctionnalités qui n’étaient pas dans les versions antérieures sont désormais offertes. Ainsi les administrateurs peuvent paramétrer des politiques particulières pour des groupes d’utilisateurs ou des logiciels spécifiques selon des critères différents en s’aidant de l’annuaire de certains OS comme l’Active Directory de Windows Server.
On pourra regretter que CA ne soit pas allé au bout de sa démarche en proposant une sauvegarde pour chaque poste individuel. Mais, cette fonctionnalité existe à la base dans Windows 7 et 8 et peut être administrée par Windows Server.
Pour les hyperviseurs et les serveurs physiques aux USA la note est salée quelque soit la formule choisie par serveur, par volume protégé ou par groupe de 5 postes avec le service compris pour un an. Le prix de base pour démarrer est à 434 Euros (Standard Edition, socket price), ou de 2755 Euros (Standard Edition) par téraoctet protégé. Ces prix incluent 1 an de maintenance.