​Alors que Martin Fourcade est devenu le champion le plus médaillé aux J.O. d’hiver et d’été – à égalité avec les escrimeurs Christian d’Oriola et Lucien Gaudin – , le consortium Europe-Corée « 5G Champion », coordonné par le CEA-Leti propose une expérimentation du concept 5G.

Du 20 au 22 février 2018, deux ans avant le lancement officiel de la 5G pour le grand public, les visiteurs et les spectateurs des JO vont pouvoir expérimenter la nouvelle vague technologique à PyeongChang, en Corée du Sud.

Le consortium Europe-Corée « 5G Champion », coordonné par le CEA-Leti (Institut de CEATech), propose aux JO de Pyeongchang le premier POC (Proof of Concept) de réseau 5G au monde, entièrement intégré et opérationnel. Cette expérimentation 5G sera mise à la disponibilité des visiteurs, au K-ITC center et dans la Yulgok Street, aussi intitulée « IoT street », proche du village olympique de Gangneung. Des stations de type « backhaul », développées par la partie européenne et coréenne du consortium, seront installées au K-ITC center et le long de cette « IoT street ».


Les 21 partenaires du projet 5G Champion

Europe : CEA-Leti (coordinateur européen du projet), Nokia, Intel Deutschland, Thales AS, Fraunhofer HHI, l’Université d’Oulu, Tlepespazio, iMinds.

Corée du Sud : Electronics and Telecommunications Research Institute (ETRI) (coordinateur coréen du projet), SK Telecom, KT, SMRT, Eluon, Clever Logic, Insoft, Mobigen, HFR, Gwangju Institute of Science and Technology, l’Université nationale de Séoul, l’Université Dankook et l’Université d’Hanyang.


Du 20 au 22 février, les visiteurs pourront tester la 5G à travers différentes démonstrations, y compris dans un bus circulant dans cette rue, dans lequel le consortium proposera aux passagers de tester la 5G à l’aide de lunettes virtuelles. Ils pourront ainsi « se rendre » en quasi instantané et avec une vision en 3D, sur une place d’Oulu en Finlande, à des milliers de kilomètres de là. Pour ce faire, le consortium a travaillé sur la mise au point d’une connexion intercontinentale.

Le débit dépend de plusieurs facteurs, notamment le type d’application et de service utilisés, la bande de fréquence disponible et la distance de communication.  Si, aujourd’hui, les réseaux de type 3 et 4G, permettent déjà d’atteindre localement (en fibre optique notamment) un type de débit de l’ordre de 100 Mbits/s pour l’utilisateur final, les bandes utilisées sont saturées, de sorte que l’utilisateur n’a accès qu’à des fractions du débit maximal.

La 5G, grâce à l’utilisation de nouvelles bandes de fréquence et le développement de nouvelles architectures basse consommation et à faible coût, a pour objectif de démocratiser ce type de lien via des stations dites « backhaul » (antenne point-à-point, développés notamment au CEA Leti) et d’atteindre des débits de l’ordre du Gbits/s. Les stations « backhaul », développées dans le projet 5G Champion sur la bande de 28 GHz, permettent d’atteindre des débits de l’ordre de 2.5 Gbits/s. Ce débit est possible grâce à l’utilisation d’une toute nouvelle bande de fréquence.

Des formes d’onde pour la communication par satellite et des algorithmes ont également été étudiés pour suivre des objets connectés en mouvement et ce, jusqu’à 500 km/heure. Un savoir-faire qui permettra d’équiper les trains à grande vitesse avec la 5G.

« Les systèmes de communication 5G dernière génération vont changer la donne mondiale en termes de perspectives technologiques, économiques, sociétales et environnementales, commente Emilio Calvanese Strinati, directeur recherche et innovation au CEA-Leti. Le haut débit rend les technologies plus accessibles encore. Les Jeux olympiques d’hiver 2018 à PyeongChang, en Corée du Sud, sont l’occasion d’en faire la démonstration, deux ans avant le lancement officiel de la 5G pour le grand public, en 2020. »

Ces technologies sont particulièrement intéressantes pour les communications mobiles large bande et grande vitesse et pour l’internet des objets. Nul doute que la 5G sera la grande vedette du prochain Mobile World Congress qui ouvre ses portes dimanche prochain à Barcelone.

 


Des démos 5G Qualcomm à San Diego

Qualcomm a fait la démonstration des technologies 5G avancées pour la prochaine phase de la nouvelle norme mondiale 5G New Radio (NR) développée par le 3GPP. Suite à l’achèvement récent de la première norme 5G NR pour accélérer les déploiements haut débit mobile améliorés à partir de 2019, le 3GPP a approuvé diverses études technologiques qui devraient définir la prochaine phase 5G NR dans la version 16 et au-delà.

Les démonstrations de Qualcomm, qui ont eu lieu lors d’un événement à San Diego le 7 février, illustrent le leadership continu de la société dans le développement des technologies fondamentales 5G NR qui contribuent à l’évolution et à l’expansion de l’écosystème mobile. Les démonstrations devraient être exposées sur le stand de Qualcomm au MWC à Barcelone.


 


Réseaux : Ericsson fourbit ses armes sur la 5G

Ericsson permet aux opérateurs de finir de se préparer à la 5G en enrichissant sa plateforme 5G avec de nouvelles solutions pour le cœur de réseau et les réseaux d’accès radio. L’équipementier suédois lance un logiciel commercial pour réseau d’accès radio (RAN) 5G, s’appuyant sur la nouvelle norme 5G NR récemment approuvée par le 3GPP. Il lance également une nouvelle catégorie de produits radio, répondant au nom de Street Macro : ce nouveau type de site permettra aux opérateurs de s’étendre dans les villes où le nombre d’emplacements radio est limité.

Ericsson a enrichi son système 5G Core (cœur de réseau 5G) avec de nouvelles capacités permettant de supporter la 5G NR, et a également amélioré sa solution de Cloud distribué.

La plateforme 5G d’Ericsson, lancée en février 2017, puis élargie au mois de septembre de la même année, allie cœur de réseau 5G, accès radio et transport, ainsi que l’OSS/BSS, des services réseau et des services de sécurité.

Disponible au quatrième trimestre 2018, le logiciel pour réseau d’accès radio 5G d’Ericsson offrira un support multi bandes pour un déploiement global. Il permettra aux opérateurs d’utiliser de nouvelles bandes de fréquence au fur et à mesure de leur disponibilité.

Il ne reste plus aux opérateurs qu’à activer leurs réseaux 5G et à commencer à tirer profit des capacités commerciales offertes par cette nouvelle technologie, et à proposer de nouvelles applications tirant parti du très haut débit mobile.