Création d’un compte personnel de formation, compte pénibilité, simplification de la feuille de paie, autant de nouveautés pour les DRH en ce début 2015 dans lesquelles le numérique pourra aider à l’accompagnement.

Applicable au 1er janvier 2015, le Compte Personnel de Formation (CPF) fait partie de la nouvelle réforme de la formation professionnelle et va permettre à près de 40 millions d’actifs d’en bénéficier et d’y gérer ses droits (DIF). Le compte personnel de formation s’adresse à toute personne de 16 ans et plus. Il est fermé lorsque la personne est admise à faire valoir l’ensemble de ses droits à la retraite. Le ministère du travail donne les informations nécessaires sur son site mon compte formation. L’ouverture d’un compte personnel de formation sur l’espace privé du site internet permet à chaque titulaire de devenir acteur de son parcours professionnel en lui permettant de choisir des formations qualifiantes.

Les nouvelles règles de financement de celle-ci risquent cependant de rendre frileux certains organismes collecteurs et  les prises en charge des actions de formation seront plus surveillées qu’auparavant. Des sociétés ont commencé à travailler pour simplifier la mise en œuvre. C’est par exemple, le cas de la startup UpGraduate a lancé une application dédiée à la gestion de la formation.

Se présentant comme une Passerelle au carrefour des différents acteurs – organismes de formation, les services RH, les spécialistes des MOOCS et salariés-, UpGraduate change les modes d’apprentissage traditionnels et aide à la digitalisation des processus RH dans ce domaine. Tout organisme de formation peut également y intégrer son catalogue. Elle a développé l’UpStore destinée à orienter les salariés dans le choix des formations qualifiantes ou certifiantes, adaptées à leurs secteurs d’activités et à leurs profils. En fonction du marché dans lequel ils évoluent et ses tendances, l’UpStore leur suggère des formations composées de modules présentiels ou en ligne (vidéos, QCM, documents,…) tout en respectant leur stratégie de formation.

Rendre moins pénible la gestion du compte pénibilité

2015 marque aussi la mise en œuvre du compte pénibilité. Actuellement, quatre facteurs de pénibilité sont retenus (travail de nuit, travail sous pression hyperbare, travail répétitif, et en équipes postées) mais six autres s’y ajouteront dès 2016 dont les postures, le bruit, le port de charges, les agents chimiques et les vibrations mécaniques. Le gouvernement a peut-être ouvert la boîte de Pandore et des lobbies ne vont pas se priver de faire reconnaître de nouveaux facteurs. Cette nouvelle mesure qui permettra à certains de prendre plus tôt leur retraite sera financée par une cotisation supplémentaire et ne manquera pas d’alourdir la tâche des DRH qui devront en assurer la gestion.

Certaines entreprises proposent des services d’accompagnement et ont développé des solutions logicielles pour gérer les comptes. C’est le cas des sociétés Premium-RH et Didacthem dont l’application est censée répondre aux besoins de tous types de structure et de taille d’entreprise.

La solution Premium-RH
Premium-RH assure un pilotage au quotidien et aux problématiques de la prévention des risques, à savoir :
– Une cartographie des unités de travail,
– L’évaluation des risques selon des critères paramétrables (Premium-RH livre en standard des bibliothèques)
– L’enregistrement et l’historisation des données issues de cette évaluation,
– La saisie des mesures de prévention,
– La génération d’indicateurs de suivi.

Simplifier la feuille de paie

La feuille de paie n’est peut-être pas l’ennemi comme le clame les libéraux mais en tous cas elle est devenue un véritable casse-tête pour les RH avec un allongement des lignes de retenues diverses et variées, un changement régulier des taux, allant de pair avec leur alourdissement. La simplification de la feuille de paie fait partie du fameux « choc de simplification » lancé par le gouvernement. A horizon 2016, les cotisations salariales vont être regroupées en six rubriques : emploi, retraite, famille, santé, Sécurité sociale et prévoyance. Les mentions des salaires brut et net ainsi que les primes, les congés et les avantages seront toujours présentent, les cotisations patronales passent à la trappe. Dans une tendance à la transparence, c’est là une évolution étonnante. La lecture sera sans doute plus aisée mais l’entreprise se devra de développer un système permettant de répondre aux questions que ne manqueront pas de poser les salariés. Une aubaine ou une charge pour les développeurs, selon qu’ils sont dans ou hors l’entreprise qui, selon le Medef, correspond à une ardoise de 700 M€.